Le Conseil présidentiel de transition (CPT) a tenu, ce vendredi 21 mars 2025, une séance de travail avec les responsables de l’Office national de l’aviation civile (OFNAC) et de l’Autorité aéroportuaire nationale (AAN). L’objectif était d’examiner les mesures nécessaires pour faciliter la reprise des activités à l’Aéroport international Toussaint Louverture (AITL).
Les principaux obstacles à la réouverture de l’aéroport
Selon le CPT, cette réunion a permis de faire le point sur les principaux défis à surmonter pour la réouverture de l’aéroport. Les discussions ont notamment porté sur :
• Les exigences de l’Agence fédérale de l’aviation américaine (FAA) en matière de sécurité. La FAA impose un périmètre de sécurité de deux miles autour des infrastructures aéroportuaires avant d’autoriser les vols commerciaux américains vers Port-au-Prince. À cet effet, des travaux de démolition des maisons situées dans ce rayon sont en cours.
• Le coût des assurances, devenu extrêmement élevé pour les compagnies aériennes en raison du classement d’Haïti en “zone de guerre”.
• L’interruption des travaux de la nouvelle tour de contrôle, qui constitue un frein majeur à la modernisation des infrastructures de l’aéroport.
• L’acquisition des autorisations nécessaires pour la compagnie Aruba Airlines. La semaine dernière, cette ligne aérienne avait annoncé la reprise de la liaison Port-au-Prince/Miami avant d’annuler subitement son projet quelques jours plus tard.
Un aéroport sous restrictions, mais toujours fonctionnel
Le CPT a tenu à rappeler que l’aéroport de Port-au-Prince n’est pas totalement fermé, mais qu’il fonctionne sous restrictions. Il continue d’accueillir des vols cargo, militaires et charters, malgré l’interdiction des vols commerciaux américains.
Pour rappel, depuis novembre 2024, la FAA a interdit aux avions commerciaux américains de desservir Port-au-Prince. Cette mesure, qui devait initialement être temporaire, a été prolongée jusqu’au 8 septembre 2025. Seul l’aéroport du Cap-Haïtien est actuellement autorisé à recevoir des vols commerciaux internationaux.
