Réponse du gouvernement dominicain face aux tensions migratoires avec Haïti

Le ministère des Relations extérieures de la République dominicaine (MIREX) a réagi fermement aux déclarations du Conseil présidentiel de transition (CPT) haïtien, qui avait condamné les expulsions d’Haïtiens en situation irrégulière. Dans un communiqué publié jeudi 24 avril 2025, le gouvernement dominicain a réaffirmé son droit souverain de protéger son intégrité territoriale, rappelant qu’« aucune nation ne doit renoncer à cette prérogative essentielle ». Le MIREX a également souligné que la politique migratoire actuelle découle de la crise sévissant en Haïti, affirmant que la violence et l’instabilité dans le pays voisin constituent une « menace réelle et très grave » pour la sécurité dominicaine.
Le gouvernement a précisé que les expulsions se déroulent « dans le respect des lois nationales et des procédures établies », assurant que les droits fondamentaux des personnes concernées sont pris en compte.
La République dominicaine a en outre exprimé sa détermination à poursuivre la lutte contre les réseaux de traite des êtres humains et de trafic illicite de migrants, qui exploitent des personnes vulnérables. « Nous restons ouverts à un dialogue respectueux, orienté vers des solutions durables avec Haïti », a affirmé le MIREX dans son communiqué.
De son côté, le CPT a exprimé sa « ferme condamnation » de ce qu’il considère comme des violations des droits fondamentaux des migrants haïtiens en République dominicaine. L’organisation haïtienne a dénoncé les conditions dans lesquelles se déroulent les expulsions, appelant à une approche « humaine et coordonnée » pour gérer les flux migratoires entre les deux nations. Elle a insisté sur la nécessité pour la République dominicaine de « respecter les droits humains » et de privilégier le dialogue bilatéral.
Par ailleurs, le président dominicain, Luis Abinader, a réagi vigoureusement aux critiques formulées par Amnesty International, qui avait demandé l’arrêt immédiat des expulsions collectives. En visite à la frontière, il a déclaré : « Ma responsabilité est de défendre la République dominicaine », invitant l’ONG à concentrer son attention sur la situation des droits humains en Haïti.
Le chef de l’État a ainsi réaffirmé que la priorité de son gouvernement reste la sécurité nationale et la maîtrise de la crise migratoire.