À l’occasion de la Journée mondiale de la santé mentale, ce vendredi 10 octobre 2025, la Cellule d’aide et de recherche en psychologie (CAREPSY) tire la sonnette d’alarme sur l’urgence de considérer la santé mentale comme « un droit humain fondamental » en Haïti. Selon l’organisation, « dans un contexte de violence extrême, d’instabilité politique, d’effondrement institutionnel et d’insécurité sociale, la souffrance psychologique du peuple haïtien atteint un niveau alarmant ». Elle souligne que « les traumatismes accumulés, pertes, déplacements, peur quotidienne et désespoir affectent non seulement les individus, mais aussi la cohésion sociale, la confiance et la capacité du pays à se reconstruire ».
Face à cette situation critique, la CAREPSY affirme que « la santé mentale n’est pas un luxe, mais une nécessité ». Elle explique que cette dimension constitue « le socle même de la résilience, du vivre-ensemble et du développement humain » et avertit que « sans une prise en charge psychologique adaptée, les blessures invisibles continueront de nourrir la violence, la méfiance et le découragement collectif ».
Pour répondre à ces défis, l’organisation appelle les autorités et la société civile à agir : « Il faut intégrer la santé mentale dans les politiques publiques et les programmes sociaux ; former et soutenir les professionnels haïtiens de la psychologie et du travail social ; ouvrir des espaces d’écoute, de dialogue et de soins accessibles à tous ; et lutter contre la stigmatisation des troubles mentaux tout en promouvant la culture du soutien ». Ces recommandations s’inscrivent dans une démarche globale visant à reconstruire le tissu psychologique et citoyen du pays.
En conclusion, la CAREPSY réaffirme sa mission : « accompagner, écouter et comprendre, afin de contribuer à la reconstruction psychologique et citoyenne du pays ». L’organisation insiste : « Nous croyons qu’en prenant soin de l’esprit, nous soignons aussi la nation ». Avec cette initiative, elle appelle à une Haïti « plus consciente, plus résiliente et plus humaine », où le soutien psychologique devient un levier essentiel de développement et de cohésion sociale.
