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Des morts et du sang: par Fanel Delva

Ils ont péché. Et le salaire du péché c’est la mort. Ils ont péché contre les commandements du PHTK qui veut que la population reste à l’état zombie. Jovenel Moïse souhaitait que les citoyens se taisent, malgré la misère, l’insécurité, le chômage, et l’inflation qui frise les 20%.

Se révolter est un péché qui se paie par un projectile au cours des manifestations. Ou, peut-être, quelque part, dans un coin de rue, à l’insu de tous. Le sang d’innoncents coule à flots. À La Saline, Jovenel Moïse, le tigre ensanglanté, avait pu étancher sa soif. Fednel Monchéry et Joseph Pierre Richard Duplan avaient été les mains qui servaient à boire. Et comme si cela ne suffisait pas, du sang a coulé à Carrefour-Feuilles. Pas une seule arrestation, malgré des rapports indéxant les serveurs de sang de Jovenel Moïse. La vie ne vaut rien pour ce régime sanguinaire.

Les anges de la mort du pouvoir en place sont partout. Ils assassinent des manifestants qui crachent leur colère, face à un système dont Jovenel Moïse est l’un des plus grands gardiens. Du sang coule comme une rivière. Les rues de la capitale et certaines villes de province peuvent en témoigner. Elles en boivent, malgré elles.

Les canalisations ne conduisent presque plus d’eau vers la mer, mais du sang. Du sang de citoyens qui avaient un rêve. Ils voulaient seulement se battre pour un mieux-être garanti par la Constitution d’Haïti et la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et du Citoyen.

Combien de litres de sang qui doivent encore couler, avant de fermer le robinet ? Combien de morts faut-il encore, avant de cesser les exécutions ? Des morts et du sang, Jovenel Moïse en veut encore. Policiers, sbires du pouvoir, combien de temps votre soumission aveugle va-t-elle durer encore ?

Plus une goute de sang ne doit couler. Beaucoup de citoyens sont déjà assassinés, depuis le règne de Jovenel Moïse. Deux journalistes, Rospide Pétion et Nehemie Joseph sont morts, sans oublier Vladjimir Legagneur porté disparu. Il faut leur rendre justice. Il faut que la lutte aboutisse. Perdre des vaillants sur le champs de bataille, le sang versé doit servir d’huile pour maintenir allumé le flambeau de la mobilisation.

Des morts et du Sang dans un pays, où le peuple ne demande que le départ de Jovenel Moïse, et un nouveau départ avec un nouveau système.

Fanel Delva
17 Octobre 2019

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