HMI

HMI : appelons un chat un chat!

(TripFoumi Foumi ) – La musique haïtienne et ce, à bien des égards, s’apprécie bien tant en Haïti que dans la diaspora haïtienne dans des pays différents. En effet, il arrive souvent que certains groupes ou artistes connaissent leur calendrier annuel relatif à leurs différentes prestations, donc leur tournée pour l’année.

Leurs productions musicales, toutefois, à ce qu’on constate, peinent à être connues ou appreciées comme il faut sur le marché international : voilà le hic. Ainsi, certains se posent la question du pourquoi de cela et d’autres, comment y remédier.

Ces groupes, à part Tropicana et Septentrional, pour des raisons qui n’en sont pas, se déchirent pour en donner d’autres, toujours traversés par un individualisme outrancier. La plupart des “artistes” en solo, quant à eux, se livrent à des gauloiseries musicales ; le temps est au “zen”, s’il vous plaît. De cela, nombre de beaux esprits haïtiens se plaignent.

Dans les années 70, Tabou Combo a brillé sur presque tous les toits du monde et ça, c’est nouveau pour la musique haïtienne. En 1975, le groupe musical à tendance compas a vendu, et en Europe, un million d’albums. Quel exploit !

Depuis, le “dyaz” de plus de 25 albums a donné des concerts un peu partout à travers le monde, surtout dans les Caraïbes, Aux Antilles. Tout cet exploit, en dehors du “HMI”, car aucune structure n’a été encore mise en place.

A l’exception de Tabou Combo, aucun groupe ou artiste n’arrive à se faire un véritable ambassadeur de la musique haïtienne à travers ses productions musicales comme l’a fait la bande à Roger M. Eugène alias Shoubou.

En ce qui a trait à l’HMI, la problématique reste entière : les structures organisationnelles, pouvant aider à l’éclosion de notre musique, font défaut. HMI ? Ce n’est qu’un slogan qui prend son envol dans une véritable absence structurelle !

Aujourd’hui encore, la mise au devant de la scène des soi-disant artistes ou groupes musicaux médiocres comme eux seuls par les animateurs, les organisateurs de bal et les producteurs, des éléments sur lesquels on aurait pu compter dans le cadre de la mise en place d’une industrie musicale haïtienne, ravive le débat sur l’éxistence de l’HMI.

Il suffit qu’on s’adonne au facile dans ce qu’on fait pour être affiché dans les spectales par-ci par-là ou pour être invité à toutes les émissions de radio ou de télé, et ceci sous la complicité d’un public paresseux.

C’est un fait, l’économie l’emporte sur tout, même dans le domaine de la musique. Le groupe ou l’artiste trouvera sa place dans l’HMI si et seulement s’il peut drainer de grandes foules à chaque prestation, peu importe son niveau de médiocrité. “Patizan, se biznis k ap fèt”. Donc, le HMI est sans état d’âme !

Et pour la question de l’association de certains groupes ou artistes haïtiens à certains criminels ou narco trafiquants, c’est bien vrai. La plupart des “drugs dealers” haïtiens arrêtés auraient de bons rapports avec certains membres de groupe ou artistes haïtiens.

Le problème structurel constaté au niveau de la musique haïtienne reste un des facteurs qui empêche son internationalisation. Entre-temps, qu’on se le dise, L’HMI constitue en une boite de production de médiocres, ne jurant que par l’argent… “L’argent n’a pas d’odeur”, en dehors de toute perspective de création de contenus de qualité pour la consommation du public.

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