Les hommes armés du Village de Dieu exhortent les usagers à ne pas emprunter le bicentenaire
Depuis quelques jours, des individus armés continuent de semer la pagaille au niveau du bicentenaire, boulevard Harry Truman où ils mettent au défi les autorités policières de pénétrer leur territoire et imposent leur loi. Provoquant ainsi une situation de peur et de panique, un individu parlant au nom du groupe cinq secondes met en garde les usagers de la zone à travers une note vocale en circulation sur WhatsApp.
La voie sud de la capitale est la principale, sinon l’unique voie de communication routière entre Port-au-Prince et les départements du Sud, de la Grand-Anse, des Nippes, du Sud-Est et une bonne partie de l’Ouest. En cas d’obstruction, ces départements en subissent les conséquences tout comme Port-au-Prince, car ni les conducteurs ni les marchandises y compris les passagers ne pourront y transiter.
À travers la note vocale dont il est question, l’individu qui s’exprime explique que cette voie sera bloquée parce que les policiers ont non seulement barricadé les rues du Champ-de-mars, du Chareron et de Louis Joseph Janvier qui sont des issues du village de Dieu qui est leur bastion, mais aussi procèdent à l’arrestation des habitants innocents en provenance de la zone, a-t-il souligné.
«Si lapolis gen pwoblèm avèk nou, se nan vilaj la pou l desann pou n jere sa, 5 segond ka jere sa. Yo pa ka ap arete inosan, sa rele lach!», a-t-il martelé.
Il profite de cette possibilité pour mettre en garde les gens désireux de se rendre à un autre bout du territoire, soit en ville, en utilisant la voie passant devant le théatre national en les informant que le risque de se faire tuer sera bien élevé. «N ap mouri wi! Depi machin, moto pase devan vilaj la se bal n ap pete, se yon konsèy m ba nou!».
Telle est la situation dans laquelle se déplacent quotidiennement les étudiants, élèves et professionnels devant se rendre au centre-ville de Port-au-Prince , avec une incertitude aigue sur leur retour chez-eux. Entre temps, un État qui engendre une insécurité qu’il ne peut résoudre, se plie face à son abdication.