Économie

Digicel et Natcom, des marchandes de plans améliorés du pareil au même

Elles sont les deux et les seuls opérateurs de télécommunications mobiles d’Haïti. Chaque jour, elles présentent de nouveaux plans pour, laissent-elles croire, faciliter la communication dans le pays. Pourtant, selon les plaintes des clients, leurs services laissent à désirer. Essayez de placer un appel ou connectez-vous à l’internet et vous saurez le résultat.

Elles sont en compétition, certes. Mais compétition pour quoi faire, lorsque l’on se rend compte que leur ambition n’est autre que de débourser leur clientèle. Elles n’ont qu’une seule stratégie: proposer de meilleurs plans, mais la qualité de leurs services reste défectueuse. Par exemple, si l’une d’entre elles vous présente un plan ce matin, quelques jours plus tard, l’autre vous en présente un similaire. Cette semaine, elles ont toutes deux un plan vous offrant 3 GB d’internet pour un prix réduit. Mais ces 3 GB peuvent ne pas valoir 0.5GB vu la lenteur de leur service.

Valéry Numa, animateur de l’émission «Vision 2000 à l’écoute» sur la Radio Vision 2000 est en train d’expérimenter le service internet de ces deux réseaux (entre autres). Contraint d’animer son émission chez lui à cause de la Covid-19, chaque jour, il se plaint des coupures enregistrées soit de son côté ou du côté du studio de la radio. Tout cela, à cause d’un «mauvais signal d’internet» fourni soit par Digicel ou Natcom, selon le journaliste. Radio Sans Fin (RSF) qui s’est vue souvent contrainte de diffuser ces live a aussi expérimenté le service internet de ces deux entreprises.

Les haïtiens se plaignent toujours lorsqu’il faut envoyer un message ou placer un appel, surtout les soirs. Aujourd’hui, ils ne savent plus à quel Saint se vouer. Ils ont créer des associations de consommateurs en ligne, injurié les agents des services de la clientèle, ils appellent aux émissions de radio pour expliquer leur sort, mais de tout cela, rien n’a changé. Le Ministère de la Communication reste impuissant et silencieux sur le sujet, le CONATEL, quant à lui, oubli sa mission de réguler la question de communication dans le pays.

De cette situation, Le peuple haïtien, usager des services de la Digicel et la Natcom, reste et demeure la seule et principale victime. Il faut payer cher, et même très cher pour un service n’en valant pas la peine. Pour rappel, le compte téléphonique des officiels de l’État sont subventionnés par les taxes des citoyens haïtiens, coincés à payer pour quelque chose qui ne leur servira à rien. Est-ce la raison pour laquelle ils ne font rien pour remédier à la situation?

2G, 3G ou 4G LTE, regarder une performance live, télécharger une vidéo, envoyer un message ou placer un appel est un calvaire qu’il faut tous surmonter en Haïti. Comme le clame souvent Yvenert F. Joseph, PDG de la Radio Sans Fin, il nous faut un ou plusieurs autres compagnies de téléphonie mobile dans le pays afin de vraiment balancer la compétition et peut être, espère-t-on, la qualité des services pourrait être améliorée. En tout cas, on n’en est pas encore là et il nous faudra dépenser encore beaucoup, sans compter qu’il faut être patient, pour pouvoir utiliser les services du «De loin, le meilleur réseau» ou du «The furure is now».

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