La Presse

Que sont devenus les médias de 2004?

Sans en citer de nom, plusieurs médias ont, en 2004, déposé, quelque part, le professionnalisme, les rigueurs, qu’exige le métier du journaliste pour se filer le t-shirt de secte militantiste de déraillement anti-Lavalas dans l’objectif de forcer le gouvernement de l’époque à quitter le pouvoir. Où sont ces médias?

Ils sont là. Ils ont, à peu près, les mêmes journalistes, mais travaillent d’une façon extrêmement opposée de la façon antérieure. Si, en 2004, ils s’érigeaint en soit-disant avant-gardistes, travaillant contre un secteur [le pouvoir] pour, croyant ce qu’ils disent, une meilleure condition de vie des citoyens… aujourd’hui, ce n’est évidemment plus le cas.

En 2004, les manifestants anti-Lavalas étaient chouchoutés, adorés, admirés… aujourd’hui, une campagne de diabolisation est lancée contre tous ceux qui osent lever le petit doigt pour exprimer son opposition à la façon dont est géré le pays par l’administration en place.

Mauvaise gouvernance. Corruption. Mort. Assassinat. Tuerie. Terreur. Injustice. Impunité. Ce sont, entre autres, les concepts qui peuvent décrire le moment présent. Mais tout cela ne veut rien dire pour les médias qui ont contribué au renversement de Lavalas en 2004.

Dirait-on, là, qu’on ne mange pas la bouche pleine, faisant allusion au fait que ces médias font leur beurre dans l’effondrement de tout un peuple, manipulant la population… discréditer tous ceux qui osent porter une chemise d’opposant, pour, enfin, laisser libre cours à des “prêt à tout”.

En clair, ce ne fut jamais le bien-être de ce peuple qui anima le positionnement des médias de 2004, mais de préférence la mesquinerie. Ils voulaient se faire une fortune en renversant Jean-Bertrand Aristide. Ils voulaient une très grande part du gâteau.

Et voilà, ce qu’est devenu Haïti.

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