(TripFoumi Enfo)- Les quartiers de Delmas sont aujourd’hui en proie, à de nombreux cas de kidnapping. Les récents cas enregistrés dans la commune, au cours de ces dernières semaines, font installer une grande peur au sein de la population.
Après les enlèvements de l’ancienne gloire du football haïtien, Johnny Descolines, et du policier, Pierrot Evens, l’un à Delmas 33, le 23 octobre et l’autre, à Delmas 31, le 25 octobre très tôt dans la matinée. Les residents commencent à s’interroger sur leur sécurité et le rôle de la Police Nationale d’Haïti.
Comment les gangs peuvent-ils laisser leurs zones de conforts pour commettre de tels actes en toute quiétude d’esprit, s’interroge un riverain?. Il n’est plus un secret, personne n’est à l’abri, poursuit-il. Faut-il se demander, y-a-t-il des autorités dans la ville?
Ce dimanche, aux environs de 8h pm, certains quartiers étaient complètement vidés. Les résidents et les usagers s’empressaient de quitter les rues. Les bars, les night-clubs, les restaurants étaient quasi fermés, toutes les activités nocturnes de la commune sont aux ralentis. La peur étend ses ailes.
Pour François, un sexagénaire, les autorités sont complices des actes de kidnapping. Si les kidnappeurs n’avaient pas le soutien des autorités, ils n’auraient pas commis autant de crimes et même revendiqués un enlèvement, dit-il.
Si l’on peut se fier aux déclarations de l’ancien joueur de la sélection nationale, Johnny Descolines, ses ravisseurs ont utilisé un véhicule immatriculé service de l’État de marque Nissan Patrol. Ce n’est pas la première fois que des véhicules appartenant à l’État sont impliqués dans des actes de Kidnapping.
On se le rappelle, le sénateur Kedler Augustin était interpellé, à bord d’une Nissan Patrol, au niveau de Delmas par les agents de la DCPJ qui passaient au contrôle une voiture soupçonnée d’être impliquée dans plusieurs actes d’enlèvement.
Si les résidents de Delmas ont éprouvé de la peur face cette situation d’insécurité, pour les habitants du reste du pays c’est aussi le même constat. L’insécurité bat son plein, malgré les différentes opérations lancées en grande pompe par les autorités. À ce jour, aucun bandit de grand chemin n’est encore sous les verrous.
