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“Ayiti santi SAN!”

(TripFoumi Enfo) – Le sang, ça coule dans les veines ou se récupère et est entreposé dans des endroits appelés Banque de sang en vue de sauver des vies. En aucun cas, on ne doit se permettre d’en faire couler sur le sol comme de l’eau. Qu’on est naïf !
Faire couler du sang semble relever de quelque chose de bien plus grand que de simples assassinats. Ils y prennent un tel plaisir que l’on se demande s’ils en sont conscients. On est même appelé à se questionner sur une quelconque demande saugrenue du sol haïtien qui aurait exigé ce précieux liquide pour sa survie. L’étrangeté de la réalité actuelle nous amène à des pensées bizarres, insensées, qui vont au-delà de la raison.

Sur les réseaux sociaux, les gens qui ont eu le malheur de traverser cette aire, en l’occurrence la Plaine du Cul-de-Sac, où deux gangs armés, à savoir “Chen Mechan” et “400 Mawozo” se livrent une bataille acharnée pour le contrôle de certains territoires, ne relatent que l’odeur nauséabonde du sol. Ils ne s’entretuent pas seulement, ç’aurait été une aubaine pour la PNH, ils massacrent au passage des familles entières, sans la moindre considération : hommes, femmes, enfants, vieillards…

Tués d’un coup sec, brûlés vifs, décapités, les termes sont lourds, insupportables pour décrire ce qui se passe en Plaine. Le sang, trop souvent extériorisé par une balle, un coup de machette ou autres instruments destructeurs, a déjà dessiner son lit dans les petites rues désertées de Butte Boyer, Shadda, entre autres. Le sang, une fois tombé par terre, suit tout naturellement son chemin, tel le lit d’un cours d’eau.

Rien ne peut expliquer cette tuerie, personne n’a les bons arguments. On se réveille un beau matin, celui avec l’arme décide de tuer un frère qui n’a été que le criminel de son innocence. Il (le bandit) est content, il s’est plu, réveillant l’adrénaline de sa personnalité la plus sombre, et il a plu à un maître qui, quoiqu’ayant le coeur sale, ne veut pas salir ses mains.

Ayiti santi SAN !

Ça pue le sang, partout. Des litres et des litres ont abandonné les corps d’humains, sans savoir où ils vont se réfugier. La terre, voudra-t-elle l’accueillir, ce sang qui a déserté ?
Les corps qui l’abritaient appartenaient à des rêveurs, des combattants, des accrocheurs : les fameux vocabulaires collés à la peau des Haïtiens. Car, on ne peut être que cela pour vivre sur ces terres, on ne peut être que cela pour se faire abattre comme un chien, en Haïti.

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