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Tjo Zenny, cessez cette mauvaise blague sur le physique des gens !

(TripFoumi Enfo) En zappant sur les différentes plateformes de communication et d’information en ligne, je tombe sur une publication du populaire chanteur Tjo Zenny et ça pique ma curiosité. Il s’agit d’une photo d’un chien debout muni d’un pantalon. Les membres supérieurs de l’animal sont disproportionnés par rapport à ceux inférieurs. Ça donne quoi ? La forme d’un entonnoir ou d’une pyramide inversée ou encore, dans l’imaginaire haïtien, d’une carotte. Jusqu’ici, ce n’est pas là, l’ennui.

Le hic? C’est la légende qui accompagne le cliché. “Antouka… ok, men gen anpil chantè ki konsa nan HMI la, e di yo pa di nou sa, nap tag?”, écrit le lead vocal du groupe “Kreyòl la”. Si cette blague de mauvais goût tend, de prime à bord, à faire rire les gens, elle peut aussi affecter, certaines personnes avec un physique pareil qui, pour des raisons qui n’en sont pas, ne correspond pas au modèle de beauté établi par les occidentaux. Donc, le corps, voilà une source de discrimination.

Pour ce qui est d’Haïti, la problématique relative à la discrimination, multiforme, est criante dans la société haïtienne. L’une des plus courantes, c’est celle qui porte sur l’aspect physique des gens. Les personnes rondes, notamment les femmes, en sont souvent victimes ce pourquoi, pour lutter contre cette forme de discrimination, elles lancent des initiatives comme l’organisation des concours tels Miss rondes pour valoriser leur corps.

Tjo Zenny, cessez cette mauvaise blague sur le physique des gens !

Somme toute, la publication de Tjo Zenny peut être à même de renforcer cette forme de discrimination. D’ailleurs, un artiste est considéré comme influenceur, donc un être capable de porter les gens à s’adhérer à telle ou telle idée ou à un mouvement. Peut-être, l’ex chanteur du groupe “Konpa kreyò” a fait sa publication à cause d’un manque de culture, comme le prétendent plusieurs internautes.

De son vrai nom, Joseph Zenny n’est pas à son premier coup d’essai. On se souvient, en 2016, d’un tweet dans lequel il avait associé les enfants des pauvres (malere) à de petits voleurs. Ce tweet stéréotypé avait défrayé la chronique.

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