Protestation

Les parages de l’ENS ont longtemps été transformés en “Krèy” par les agents de l’USGPN

(TripFoumi) – Deux incidents majeurs se sont produits à l’École Normale Supérieure en moins de 24 heures. Premièrement : l’étudiant finissant en Sciences Sociales, Gregory Saint Hilaire, a été abattu par balle par les agents de l’Unité de la Sécurité Générale du Palais National (USGPN). Un incident qui s’est produit à l’intérieur même de l’ENS ce 2 octobre ; deuxièmement, la bibliotèque de ladite faculté a été réduite en cendre suite aux jets de gaz lacrymogènes dont les locaux de ce lieu de savoir étaient objets. Mais, saviez-vous que les parages de l’ENS ont longtemps été transformés en bordel par ces agents de l’USGPN ?

En effet, exactement à l’entrée principale de la faculté, se touvent au moins deux bars et un studio de beauté installés par les nanas et concubines des agents de l’USGPN. L’un de ces bars s’est logé directement au dos de la bibliotèque de la fac. Ce qui détruit toute possibilité de s’installer paisiblement dans cet espace pour faire de la lecture. Tout fonctionne comme si rien de grave ne se passait. Personne ne réprimande personne. Sous les yeux du décanat de l’ENS, du comité central et du rectorat, ce comportement s’est passé comme une lettre à la poste. L’exeption devient la norme.

De surcroît, ces agents de l’ordre ne manifestent aucun respect pour leur uniforme. Ils piaffent ; ils dansent ; ils boivent ; ils chantent ; ils hurlent ; ils s’agitent ; ils crient ; ils sautent ; ils ricanent ; ils s’imbibent d’alcool; ils se sont soulés… alors qu’ils sont en pleine fonction et vêtus de leur uniforme. Arme en main, on peut donc imaginer les dégâts que peuvent causer ces personnes ivres et inconscientes sur leur environnent immédiat, en particulier les étudiants de l’ENS.

L’Inspection Générale, Dimitri Herard, le Directeur Général de la Police Nationale d’Haïti, le chef du CSPJ, le président de la République… ne doivent pas rester indifférents face à ce barbarisme ! Car c’est une honte pour l’institution policière. Le décanat de l’ENS, le comité central et le rectorat aussi ont tous leurs mots à dire. C’est gravissime qu’ils laissent transformer en bordel, “krèy” et “ti sourit” ce lieu destiné à faire régner le savoir scientifique.

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