Éducationsociété

Quel enfant, quel avenir, pour quelle société?

(Tripfoumi Enfo) – La loi du 02 juin 1960 consacre le deuxième dimanche du mois de juin comme la journée nationale de l’enfance en Haïti. Étymologiquement le terme enfant vient du latin << infan>> qui signifie celui qui ne parle pas, cette notion a évolué à travers les siècles et les cultures pour finalement désigner l’enfant comme tout être humain dès sa naissance jusqu’à l’âge adulte.

Dans toute société l’enfant doit faire objet d’un intérêt particulier et d’une protection spécifique, c’est dans cette optique que l’État a adopté plusieurs dispositions pour protéger l’enfant surtout les plus vulnérables et leur assurer un lendemain meilleur.

Cependant malgré l’adoption des dispositions légales “la convention internationale relative aux droits de l’enfant, la loi relative à l’interdiction et à l’élimination de toutes formes d’abus, de violences, de mauvais traitements ou traitements inhumains contre les enfants, la loi du 07 septembre 1961” nous assistons à la violation systématique des droits de l’enfant par les autorités ayant l’obligation impérieuse de prendre en charge leur sécurité sociale.

À travers les rues de la capitale telles que: Champ-de-mars, Bel-Air, carrefour aéroport pour ne citer que celles là, nous pouvons constater la prolifération des enfants, ils se livrent à la mendicité, au vagabondage, et parfois utilisés par les groupes armés pour subvenir à leurs besoins, d’où la nécessité de questionner les autorités de mon pays sur ces enfants qui sont des potentiels bandits parce qu’ils disent toujours ” timoun yo se avni peyi ya

Dans certains centres d’accueil, la situation n’est pas trop différente de celle des enfants des rues. C’est la désolation, la souffrance, il n’y a pas d’eau potable, pas de nourriture, ils sont livrés à eux-mêmes. Au centre de Delmas 3 la situation est dégradante, infrahumaine et c’est l’enfer sur terre. Au cours de l’année 2020 un enfant est mort d’inanition. Telle est la situation des enfants qui devraient avoir une protection particulière des dirigeants.

Face à cette situation révoltante, nous demandons aux autorités, qu’est-ce qui les empêche de voler aux secours de ces oubliés, et marginalisés?
Une chose est sûre tant qu’il n’y a pas une politique visant à protéger les enfants contre la diviance, il faut se demander quel enfant, quel avenir, pour quelle société?


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