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À la découverte de « Déflorer nos maux », une belle aventure vers l’univers du tabou

(TripFoumi Enfo) – Publié en Haïti chez les éditions « Correct Pro », « Déflorer nos maux » de Xavier Raphaëlla et de la jeune journaliste Élisabeth Élustin est un recueil de nouvelles qui arpente toutes les arcanes d’un ensemble de sujets dits tabous dans la société haïtienne, et ce, dans leur patrie intime. Le suicide, l’homosexualité, la virginité, l’infidélité, la religion, sont entre autres quelques de ces thèmes abordés.

Né à Port-au-Prince en octobre 2001, Élisabeth Élustin est journaliste, bibliothécaire et écrivaine. Passionnée de la lecture et de l’écriture, donc de la littérature, elle a commencé par faire vomir ses encres dès l’âge de 13 ans. Auteure de « Nwèl pa nou an diferan », texte qui a été mis en chanson par l’équipe du collège Excellence à l’occasion du concours de chant de Noël scolaire organisé par la Radio Télé Kiskeya en 2018, elle continue d’accoucher ses passions, émotions et pulsions les plus intimes sur du papier. Membre d’AtouAyiti et blogueuse, elle fait de DayivaPost, le véritable berceau de sa plume. Aujourd’hui, Haïti en pleine crise de pensée et de réflexion, elle et son ami Xavier Raphaëlla viennent d’investir le podium littéraire haïtien à travers « Déflorer nos maux », cette expression artistique qui nous invite à reconsidérer certains points de vue autour d’une série de sujets.

« Dès la fleur de mon innocence, j’ai découvert ma passion pour les lettres. Mon père, aussi passionné, était mon premier encadreur et correcteur. J’ai commencé à écrire à 13 ans et une année après , je me suis arrêtée pour recommencer à 16 ans. Parce que je croyais qu’il était important que je continue de lire si je voulais vraiment écrire », raconte la jeune dame qui travaillait également comme rédactrice de TripFoumi Enfo à une époque.

Quant à l’ouvrage, Élisabeth Élustin le présente comme un outil de lutte, une arme de combat dont la seule mission serait de mettre à nu certains sujets dont on ose pas souvent aborder. C’est également un outil de militantisme visant à défendre les droits de certaines minorités qui n’aiment pas « deflorer leurs maux » par des mots, donc qui n’aiment pas en parler. Sur la structure de l’œuvre, elle nous a confié : « C’est un recueil de nouvelles regroupant 10 textes dont j’ai écrit 5 et Raphaëlla les cinq autres traitant chacun un sujet spécial et foncièrement tabou ».

Quant au choix du canal littéraire utilisé, Élisabeth Élustin explique que contrairement au roman, la nouvelle est un genre de fiction narrative plutôt bref, avec très peu de personnages, et assis sur le caractère insolite des événements contés. C’était pour les deux jeunes femmes le genre le plus adapté pour la rédaction de cette œuvre. Après une telle publication, elles attendent à ce que le livre contribue à rendre ces discussions accessibles à l’opinion sans trop de gêne ou de tabou.

Cet ouvrage dont nous invitons vivement le public à en jeter son dévolu sera disponible pour la première fois à la Bibliothèque Michèle Tardieu de Petion-ville le vendredi 3 septembre 2021, à la Rue Faubert au numéro 36. Le prix est fixé à 1000 gourdes pour faciliter l’achat à tout le monde. Mais pour les prochaines vente-signatures dans les écoles, les élèves pourront bien profiter d’un prix préférentiel.

« Déflorer nos maux », un livre à lire absolument pour trouver les mots justes qui pourront pallier nos maux!

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