(TripFoumi Enfo) – “Barikad ou se avni w”, le fameux slogan qui avait guidé presque tout un peuple quelques années auparavant pour exiger le départ de l’ancien président Jovenel Moïse (assassiné), devait ouvrir le chemin vers la stabilité, selon les figures de proue de ce mouvement. L’expression avait occasionné un verrouillage total du pays connu sous l’appellation de “Peyi lòk”.
Porté et élaboré peut-être par le Secteur Démocratique et Populaire (SDP), rendu populaire par le verbe pointu et soigné de l’autoproclamé “Avocat du peuple”, en l’occurrence André Michel, ce slogan n’a rien apporté de nouveau pour le peuple Haïtien, si ce n’est de voir son “Guide” de l’époque se vautrer dans le pouvoir corrompu de ses anciens ennemis “devenus” des amis on ne peut plus précieux. Le peuple fut tout bonnement berné, pris pour des cons, un pont sûr vers l’herbe verte.
Depuis plusieurs semaines, des mouvements de protestation sont entrepris sur le territoire national, plusieurs grandes villes telles que Port-au-Prince, les Cayes, le Cap-Haïtien, Port-de-Paix, Jacmel, entre autres, se sont soulevées contre la cherté de la vie, l’insécurité, la rareté de carburant, tout en exigeant le départ du ” Président-Premier ministre ” Ariel Henry. La voix du peuple résonne partout. La réalité qui a élu domicile en Haïti n’a rien d’humain. Des bandits règnent en maîtres et seigneurs. Des assassinats au quotidien, certains sont réalisés de la pire des manières, des vols, des viols et une évolution exponentielle du kidnapping. Et comme si le peuple haïtien pouvait supporter davantage, il a hérité d’une lignée d’hommes et de femmes d’État d’une race inférieure à la moyenne : corrompus, trompeurs, vicieux, mesquins, assassins et audacieux.
S’il est évident que ces mouvements protestataires sont enclenchés par le peuple haïtien, il n’est pas moins certain qu’à un moment donné, des voleurs de rêves s’en accapareront pour en faire un tremplin pour leurs projets mesquins.
Qui sera donc le prochain bénéficiaire de ces manifestations, le peuple ou un autre pourri ?
Comme à chaque fois, Jean-Charles Moïse est au-devant de la scène, rassemblant derrière lui des foules innombrables, que ce soit au Cap-Haïtien ou à Port-au-Prince. Agit-il en faveur du peuple ? Ses réclamations semblent l’affirmer, mais, pour avoir connu tant de déceptions par le passé, nous sommes en droit d’en douter.
“Chat boule nan dlo cho, li wè dlo frèt, li kouri”. Haïtiens, apprenez de vos erreurs, il n’y a pas d’autres moyens de grandir.
