(TripFoumi Enfo) – « Timoun pa demanti granmoun ». Nous n’avons nullement l’intention de déroger à cette fameuse règle tirée de nos us et mœurs en tant que peuple à part entière. C’est donc pourquoi, nous aimerions vous demander, monsieur le Premier ministre, ceci : Pouvez-vous nous montrer les images des bandits qui étaient à la tête des manifestations tenues depuis quelques jours sur le territoire haïtien ?
« Une image vaut mille mots ». Alors nous serons vite édifiés et nous nous rallierons à votre cause.
Dans votre adresse à la nation, ce dimanche 18 septembre, vous avez écrit, osé lire ces mots : « Tout moun te ka wè se nèg ak gwo zam fann fwa, manch long ki te nan tèt anpil manifestasyon.
Se yon lòt prèv anplis, ke se pa zafè gaz, ni zafè la vi chè ki tap regle. Se lòt bagay, e na gen pou nou tounen sou sa yon lòt lè. »
Vous-même, sans aucune arme pointée sur vous, qui avez tenu ces mots, se foutant royalement de la misère atroce qui détruit la population haïtienne, de l’insécurité qui n’a aucune préférence quand il s’agit de décimer un peuple déjà meurtri, que vous et vos acolytes avez créé.
Monsieur Ariel Henry, n’est-ce pas là un discours diabolique, constitué de mots que seuls vous et vos pairs sont capables de prononcer sans la moindre expression consciente d’humanité ?
Comment un peuple, privé de tout, peut être gentil et répondre à votre appel à la tempérance, quand il est dépouillé même de sa faculté de rêver ?
Comment un chef de gouvernement/”d’État” peut se permettre d’ignorer le peuple jusqu’à qu’il (le peuple) décide d’exprimer ses sentiments les plus barbares et ensuite dire de ce même peuple qu’il a été guidé par des bandits armés ?
N’est-ce pas là un discours cynique, méchant, provocateur ?
