Intervention militaire étrangère en Haïti, un crime de haute trahison pour le Professeur Jean Fils-Aimé
(TripFoumi Enfo) – Intervenant, ce mercredi 19 Octobre, à l’émission “Le Point” sur la Radio et Télé Métropole, le Docteur Jean Fils-Aimé a fustigé toute idée d’une intervention militaire multinationale en Haïti. Le professeur exprime une hostilité viscérale contre cette démarche qui ne va que jeter de l’huile sur le feu, selon lui.
Le Docteur Jean Fils-Aimé, porte-parole du Mouvement des Haïtiens Patriotes, voit d’un mauvais œil la demande du gouvernement en place qu’il juge illégale et illégitime. “La demande exprimée par le Premier ministre Ariel Henry n’a aucune légitimité constitutionnelle”, a indiqué le professeur qui rappelle que seul le Chef de l’État peut engager l’État.
Qui plus est, M. Fils-Aimé a souligné que la demande du gouvernement entachée d’illégalité au regard du droit national, est aussi non-conforme au regard du droit international selon les prescrits de l’article 46 du Congrès de Viennes de 1969 sur le Traité des Accords.
L’analyste politique qualifie de haute trahison cette démarche du gouvernement qui est en violation à la constitution en vigueur.
La crise de carburant, une guerre entre 3 familles
La pénurie de carburant sévissant depuis peu en Haïti est, selon le Docteur Jean Fils-Aimé, la résultante d’une concurrence féroce et banale entre trois familles de la classe bourgeoise. Voulant à tout prix contrôler l’oligopole du marché pétrolier, ces entrepreneurs selon le professeur, ont fourni armes et munitions aux gangs armés avec la complicité de la communauté internationale.
Il ajoute qu’il n’y aucune crise humanitaire en Haïti. Il s’agit ni plus ni moins d’une mise en scène bien concoctée pour mettre le pays à genoux afin de justifier une invasion scandaleuse.
La crise haïtienne, une chorégraphie de l’internationale
Le professeur, sans langue de bois, a critiqué l’ingérence de la communauté internationale en Haïti dont le seul dessein est de continuer à exploiter les ressources du pays.
Il croit mordicus que l’intervention militaire qu’il qualifie d’invasion est loin d’être la solution ajoutant que c’est même pire que le problème lui-même faisant référence aux conséquences désastreuses (choléra, viol entre autres) du passage des anciennes forces internationales en Haïti.
Par ailleurs, Jean Fils-Aimé a accusé deux femmes de la communauté internationale qui sont à la base de la situation chaotique d’Haïti. Il pointe du doigt Pamela White (ex-ambassadeur amércicain en Haïti) et Mme Lalime (Responsable du BINUH) qui font feu de tout bois pour laisser pourrir les choses en Haïti de manière à envahir le pays tel un pyromane qui se fait pompier.
L’analyste politique, Jean Fils-Aimé, est persuadé que les Forces Armées d’Haïti et la Police Nationale peuvent résoudre la crise sécuritaire qui sévit dans le pays.
Il leur faut des moyens adéquats et l’ordre politique, comme l’ont toujours préconisé l’ex-colonel Himler Rébu et l’ancien DG de la PNH Mario Andrésol.
Haïti pourrait tout simplement solliciter une coopération des Nations-Unies pour des équipements, a-t-il indiqué.
