Chili

Le Chili élit un conseil pour rédiger une nouvelle Constitution

Le Chili a voté dimanche pour élire un conseil de 50 membres qui rédigera une nouvelle Constitution pour remplacer celle héritée de la dictature d’Augusto Pinochet, dans une grande apathie et après le rejet d’un premier texte en septembre.

Plus de 15,1 millions de Chiliens avaient le droit de voter lors de ces élections, au cours desquelles 350 candidats concourent pour intégrer le soi-disant Conseil constitutionnel.

Cet organe recevra, pour sa révision et ses ajustements, un texte préparé par des experts avec 12 principes essentiels non modifiables, notamment celui qui consacre le Chili comme une économie de marché à participation étatique et privée.

Le conseil doit remettre une proposition de nouvelle loi-mère qui sera soumise à un référendum le 17 décembre 2023.

Il s’agit de la deuxième tentative du Chili en deux ans de remplacer la constitution rédigée en 1980 par la dictature (1973-1990), et qui a été amendée à plusieurs reprises, la plus substantielle en 2005.

Le Chili a accepté de modifier sa Constitution afin d’apaiser les protestations sociales qui ont émergé en octobre 2019 contre les inégalités sociales.

“En tant que pays, nous avons une opportunité historique de nous réconcilier après les fractures que nous avons connues et d’évoluer vers un pays développé et inclusif, où nous nous adaptons tous”, a déclaré le président Gabriel Boric, en votant dans sa ville natale, Punta Arenas, à quelque 3 000 km au sud de Santiago.

L’élection est paritaire, c’est-à-dire que 25 hommes et 25 femmes doivent obligatoirement être élus.

Le nouveau processus constitutionnel suscite peu d’intérêt au sein de la population. Seuls 31% des Chiliens se sont déclarés intéressés par la démarche, selon les sondages, contre 60% l’an dernier.

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