Émmelie Prophète, talentueuse écrivaine haïtienne, a su conquérir le monde littéraire avec ses récits poignants et ses personnages profondément humains. Mais quand il s’agit de politique, c’est une autre histoire – et malheureusement, c’est une comédie de mauvais goût.
Née le 1er juin 1971 à Port-au-Prince, Émmelie Prophète a étudié la linguistique à l’Université d’État d’Haïti (UEH) et le journalisme à l’étranger. Avec des œuvres acclamées, comme «Le Testament des solitudes» et «Le reste du temps», elle s’est imposée comme une figure incontournable de la littérature haïtienne. Ses romans, riches en thèmes de mémoire et d’identité, sont salués par la critique.
En politique : un chapitre mal écrit
Cependant, ses talents littéraires ne semblent pas se traduire en compétences politiques. Depuis qu’elle est ministre de la justice et ministre de la culture et de la communication en Haïti, le pays n’a jamais été dans un état aussi lamentable.
Elle mène son cortège de voitures blindées, entourée de sécurité, mais sans aucune amélioration visible pour le pays. Avec deux salaires de deux ministères et une multitude d’avantages, elle est plus occupée à profiter de sa position qu’à produire des résultats tangibles. Les réformes qu’on attend d’elle sont inexistantes. Bien qu’elle ait étudié le Droit aux États-Unis, ses compétences politiques sont aussi visibles que le dodo.
En public, madame Prophète est connue pour ses déclarations audacieuses et souvent mensongères. Lors d’une émission de radio animée par Yvenert F. Joseph de Radio Sans Fin, un auditeur de la diaspora haïtienne lui a demandé pourquoi elle ne faisait rien pour rétablir la sécurité. Sa réponse était arrogante : «Je n’ai pas d’ordre à recevoir de qui que ce soit». Toujours dans la même émission, elle admet avec fierté qu’«aujourd’hui, il faut admettre qu’il y a des territoires perdus en Haïti».
Le 18 mai 2024, lors de la fête du drapeau, le président du Conseil présidentiel de transition, M. Edgard Leblanc Fils, a rappelé que «le drapeau doit nous rappeler qu’il n’y a pas de territoires perdus». Émmelie, assise derrière, semblait au bord de l’évanouissement, agitant frénétiquement son éventail pour se rafraîchir. Visiblement, la chaleur de la vérité était trop forte pour elle.
En février 2024, Elle était en déplacement pour la France, elle n’a pas pu rentrer au pays à cause des terroristes qui bloquaient tout. Après un mois d’exil forcé, elle a trouvé un moyen détourné de revenir par le Nord, tremblante de peur. Avec les vols vers Haïti suspendus en raison du chaos provoqué par les bandits armés, la situation avait même conduit à la démission du Premier ministre Ariel Henry – un autre incompétent notoire.
Maintenant ministre démissionnaire, elle gère les affaires courantes tout en profitant de l’occasion pour satisfaire quelques amis et mettre de l’argent de côté pour assurer ses vieux jours. Pourquoi pas, après tout ?
Émmelie Prophète pourrait écrire des romans exceptionnels, mais en politique, elle ne fait que tourner des pages blanches. Peut-être qu’un jour elle pourra écrire un roman intitulé «Comment j’ai échoué en politique mais réussi à me faire une fortune». Mais au rythme où vont les choses, elle risque surtout de finir par écrire ses mémoires depuis une île déserte, loin de la scène politique haïtienne. Et qui sait, peut-être que là-bas, elle trouvera enfin le temps d’apprendre ce qu’est la vraie politique.
En attendant, chers lecteurs, si vous croisez Émmelie Prophète, n’oubliez pas de lui demander une dédicace… mais surtout, gardez vos attentes politiques très, très basses.
Richardson Dormeus
