Comme dans plusieurs autres villes du pays, les consignes des autorités de l’État ne font presque pas d’effets. La mesure de distanciation sociale est loin d’être respectée par les citoyens de la ville de Port-de-Paix qui patauge entre ignorance de réel cas de personne infectée dans la ville et la nécessité de se ravitailler avant tout éventuel confinement généralisé.
Cette ville qui est placée à l’autre bout du pays et qui est l’une des villes avec le plus de natifs en terre étrangère, vit son petit matin comme si aucun cas n’était confirmé sur tout le territoire national.
N’étant pas bien défini, le rapport entre les médias et les habitants, les émissions de Radio ne font pas d’effets considérables. L’alerte reste installée dans les fréquences de Radio avec l’espoir que les regards de divers horizons vont se tourner vers les journalistes pour que conscience nécessaire soit prise dans le but de mobiliser une majorité de gens devant l’ampleur de la létalité de la pandémie du nouveau Coronavirus.
Comme presque tous les haïtiens, ces gens qui se logent dans cette contrée vivent au quotidien et seront dans la panique de se faire confiner pour une longue durée. Ils sont accrocs aux bureaux de transfert et les quelques banques commerciales qui sont placées dans la ville.
À l’avance des prochaines mesures de l’État, certains, grands dignitaires de la ville, qui possèdent un compte en banque, se déplacent en foule pour aller opérer des retraits afin de subvernir aux besoins les plus nécessiteux. D’où, alors, le mépris combien grand pour la distanciation sociale qui, dans les autres pays, est la plus recommandée pour limiter la possible propagation désastreuse de cette pandémie meurtrière .
Parallèlement, le bureau de l’Office National d’Identification fonctionne de bon train et en dehors de toute mesure recommandée. Les colères se lèvent mais sans effet pour l’exécutif qui donne l’air plus préoccupé par les prochaines élections que la santé de son peuple.
L’hôpital le mieux équipé du département ne peut même pas répondre aux exigences d’une pandémie de cette échelle. Celui situé au coeur de Port-de-Paix est devenu, comme un lieu abandonné aux animaux et est confronté à de problèmes majeurs.
En peu de mots, Port-de-Paix, qui enregistre déjà une personne infectée et quelques autres en quarantaine, pleure un éventuel confinement où ses moyens sanitaires sont inexistants et que les mesures de prévention peinent à être respectées.
