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Plus d’une quinzaine d’institutions sanitaires fermées à Port-au-Prince en raison de la crise

Le système sanitaire en Haïti grandement touché par la situation apocalyptique que connaît le pays. En effet, selon un article publié ce vendredi 22 mars 2024 par le quotidien Le Nouvelliste, entre le 29 février et le 21 mars 2024, plus d’une quinzaine d’institutions sanitaires sont non fonctionnelles dans la région métropolitaine de Port-au-Prince en raison de la recrudescence des actes de violences perpétrés par des groupes de terroristes. Cette situation engendra évidemment de graves conséquences à l’avenir.

Alors que le fonctionnement du système sanitaire haïtien laisse à désirer, la situation s’est empirée depuis la fin du mois de février où des terroristes font planer la mort sur Port-au-Prince, provoquant ainsi la fermeture de bon nombre d’hôpitaux, dont l’hôpital Saint-François de Sales et l’hôpital de l’Université d’État d’Haïti. avec ses 14 services, l’HUEH est considéré comme étant le plus grand centre hospitalo-universitaire du pays. Ce dernier a toutefois annoncé la réouverture de ses portes pour le 1er avril prochain.

En consultant une liste mise à jour régulièrement au département sanitaire de l’Ouest, Le Nouvelliste a précisé que 18 institutions sanitaires ne sont pas fonctionnelles dans l’aire métropolitaine de Port-au-Prince. Voici la liste de ces hôpitaux présentée par le journal : « l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti, le centre de santé Aurore du Bel-air, le centre de santé Saint-Martin 2(rue Saint-Martin), le centre de santé Saint-Martin 1 (Delmas 18 et Delmas 3), l’hôpital Dash Delmas 18, la Maternité Isaïe Jeanty de Chancerelles, l’hôpital Saint-François de sales, le sanatorium (Carrefour-Feuilles), l’hôpital communautaire de Bon-Repos, l’hôpital communautaire de Beudet, le centre de santé de la Croix-des-Bouquets, le centre de santé de Pernier (Pernier), l’hôpital Sainte-Catherine Labouré (Cité Soleil) ».

Bien avant l’envenimement de la crise sécuritaire provoqué par des groupes terroristes le 29 février dernier, certains de ces hôpitaux étaient déjà contraints de fermer leurs portes à cause de l’insécurité incessante qui sévit dans plusieurs régions du pays notamment dans la capitale haïtienne. Ces dernières semaines, l’exacerbation de la violence au cœur de la capitale et ses zones avoisinantes a évidemment porté la situation à son paroxysme, paralysant ainsi les principaux centres de référence de Port-au-Prince et même du pays.

Par ailleurs, le plus ancien quotidien du pays a souligné que, parmi les institutions sanitaires qui essaient de tenir le coup en offrant des services, certaines ne peuvent pas recevoir de nouveaux patients, une dizaine ne sont pas accessibles, d’autres ont mis en place un roulement d’urgence. À la base de cette situation, la difficulté du déplacement d’un endroit à un autre, ce, pour les patients et les professionnels de santé.

Alors que les responsables de l’hôpital général ont annoncé le 20 mars dernier leur volonté de reprendre les activités le 1er avril 2024, les terroristes étaient revenus à la charge ce jeudi 21 mars dans l’aire du Champ de Mars où des affrontements ont eu lieu entre les criminels et les forces de l’ordre, ce qui laisse encore des doutes quant à une éventuelle reprise des activités dans ce centre hospitalier de référence comme annoncé par la Direction exécutive dudit hôpital.

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