CoronavirusSanté

Négligence totale du niveau de létalité du coronavirus en Haiti malgré les 3 000 cas confirmés, doit-on s’attendre au pire?

En moins de trois (3) mois, Haïti est passée de ses deux (2) premiers cas confirmés à plus de 3 000 ; soit en moyenne 1 000 cas par mois. Entretemps, les Haitiens-iennes s’en tapent et négligent le taux de létalité du virus. Doit-on s’attendre au pire dans les jours à venir ?

Depuis tantôt deux (2) semaines, on a pu remarquer dans les chiffres officiels que présentent les autorités sanitaires du pays sur l’évolution de la COVID-19 en Haïti, que le nombre de cas confirmés a sérieusement augmenté. Pourtant, on peut aussi remarquer parallèlement que les pratiques routinières d’hier (avant la maladie) des Haïtiens-ennes n’ont pas changé ; les mêmes comportements négligents et les mêmes pratiques quotidiennes sont toujours de mises, comme s’il n y avait pas un virus mortel dans le pays. Le pire est peut-être à venir si aucune mesure sérieuse n’est prise.

Selon les notes officielles du Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP), le premier cas confirmé à la pandémie du nouveau coronavirus en Haïti a été recensé le 19 mars dernier. Du coup, le président de la République, Jovenel Moïse, était lui même sur les ondes de plusieurs médias pour porter à la connaissance du public l’ensemble des mesures (préventives et curatives) que son équipe dirigeante avait prises, dans le but de ralentir la propagation massive du virus dans le pays.

Depuis lors, le nombre de cas recensés ne cessait d’augmenter quotidiennement. Toutefois, si pendant presque tout le mois de mars le nombre de cas confirmés a accru (moins d’une dizaine par jour), pendant les dernières semaines du mois de mai et le début de ce mois de juin, l’évolution de la maladie dans le pays a su grimper la barre de 300 cas en une journée. C’est le plus lourd bilan qu’on a enregistré dans le pays jusqu’à date.

Entretemps, alors que les derniers chiffres communiqués font très peur aux plus vigilants-es, d’autres, de par leur manque de moyen et leur incrédulité, peinent à se montrer préventifs face à la montée du virus dans le pays : les marchés de rue sont toujours remplis d’acheteurs et de vendeurs comme d’habitude ; certains passagers des véhicules de transports en commun ne respectent pas toujours les mesures de distanciation sociale ; les discos, les bars, les restaurants et même les gaguères fonctionnent comme si tout allait bien ; dans les rues, la circulation en masse se maintient toujours même après 20 heures. Et ceci, sans masque. L’État semble toujours n’être pas au courant.

Le système sanitaire du pays a toujours été dans l’impasse, et ce ne sont pas les millions de dollars américains que le pays a bénéficiés comme dons auprès de ses “amis” étrangers qui vont l’aider à s’en sortir. D’ailleurs, l’actuelle équipe dirigeante ne voit pas plus loin que le bout de son nez, de quoi pouvoir profiter de ce fléau mondial pour solidifier le système de santé du pays. Elle se contente de manigancer des petits projets bidons, à court terme surtout, qui partiront en fumée le jour même où la COVID-19 ne sera plus dans le pays.

Les Haïtiens-iennes, ne devraient-ils (elles) pas prendre note de la manière dont l’État gère la maladie en Haiti et se miser de préférence sur les mesures préventives ? Dans le cas contraire, on peut être sûr que pire sera la situation dans les prochains jours.

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