Économie

Environ 120 gourdes pour 1 USD, était-ce l’une des promesses de Jovenel Moïse?

Candidat en 2015, Jovenel Moïse avait écrit sur Twitter: «Je suis la solution économique de ce pays! #Jovenel2015». C’était le 6 octobre 2015. À l’époque, le dollar américain valait environ 54 gourdes. Près de cinq ans après sa déclaration et plus de trois ans au pouvoir, il faut, ce 23 juin 2020, environ 120 gourdes pour 1 USD. Plus que le double de ce qu’il était lors de sa campagne électorale. Était-ce la promesse ?

On se le rappelle. Avec ses promesses farfelues, en veux-tu en voilà, Jovenel Moïse se présentait comme le sauveur du pays. «Yon moun ki chwazi monte pri gaz la nan moman difisil sa a se yon kriminèl», avait-il lâché pour critiquer le pouvoir d’alors. Mais, tout cela, ce n’était que pour trouver la bénédiction populaire afin d’accéder à la magistrature suprême de l’État. Une fois ses rêves réalisés, le Moïse délivreur du peuple haïtien devient un menteur et continue sa campagne électorale permanente.

Durant les trois ans et plus de son administration, la gourde continue son cours de dépréciation et ce, de manière progressive face aux devises étrangères. Chaque jour, des centimes s’ajoutent au taux. Le président, impuissant et incapable, reste sans rien dire. Aucun effort n’a été fait pour stopper la dégringolade de la monnaie nationale.

Selon certains experts en économie, la dépréciation de la gourde par rapport au dollar serait dûe aux pressions qu’infligent les importateurs, en vue de le conserver pour effectuer des transactions avec l’international. Ils rappellent aussi que le manque de productions destinées à l’exportation est aussi une des principales causes.

Parlant de production nationale, rappelons que le président l’avait fait son cheval de bataille durant toute sa campagne électorale et avait promis de remettre Haïti sur la carte des pays exportateurs de produits agricoles. C’est l’un des moyens qui pourrait permettre la rentrée des devises étrangères dans le pays.

À ce jour, aucun acte significatif majeur autre que les promesses continues n’a été constaté pour améliorer la production nationale. Le pays est quasi dépendant de l’extérieur dont la République Dominicaine.

Dans un contexte économique difficile, qui a été déjà fragilisé par des crises socio-politiques, joint au nouveau coronavirus, le gouvernement devra doubler ses actions concrètes et multiplier ses efforts (lutter contre la corruption) pour permettre à la gourde de respirer. Sinon, on aura à suivre Jean-Charles Moïse qui avait prédit qu’un jour, le peuple devrait recourir aux herbivores afin de savoir quelles herbes sont les plus comestibles, sinon, nous allons tous mourir de faim.

Ses promesses étaient et restent encore nombreuses, puisqu’il ne les a pas encore réalisées. On est à l’approche de la fin de son madant, pourtant, rien n’est encore fait. Ce qui nous pousse à conclure que Jovenel Moïse passera son quinquennat sans pouvoir réaliser ce qu’il avait les plus promis.

Est-il de mauvaise foi ou tout simplement un incompétent? Avait-il fait ces promesses sans tenir compte des réalités du pays? En tout cas, le peuple haïtien doit être très prudent lors des prochaines élections afin d’éviter d’élire un autre roi des menteurs ou un autre incapable pour le diriger.

Environ 120 gourdes pour 1 USD, était-ce l'une des promesses de Jovenel Moïse?

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