société

Il faut déduvalieriser le pays selon le CERREMEN

(TripFoumi Enfo) En prélude à 29 mars, 34ème anniversaire de la constitution haïtienne de 1987, le Centre de Réflexion et de Recherche sur la Migration (CERREMEN), de concert avec le Mouvement Organisé de Citoyens pour l’Intégration et le Développement (MOCIDE) a organisé une journée de réflexion le 26 mars 2021 en vue de partager les connaissances disponibles sur les conséquences de la dictature en Haïti.

Cette activité intellectuelle s’est articulée autour du thème “Dictature, migration et résistance en Haïti de Duvalier à nos jours”.

À travars cette initiative, le coordonnateur du CERREMEN, Léo Bien-Aimé entend sensibiliser la population sur les méfaits de la dictature en Haïti et participer au renforcement de la conscience de la population haïtienne sur les méandres du régime dictatorial. Le sociologue Léo Bien-Aimé dit avoir constaté jusqu’à date des séquelles dictatoriales dans le pays à travers ce régime en place.

“La banalisation des institutions démocratiques, la remise en question des valeurs démocratiques du régime en place, l’irrespect de la constitution, des arrestations arbitraires et illégales,” sont entre autres, les caractéristiques du pouvoir de Jovenel Moïse avance le sociologue Bien-Aimé.

L’un des intervenants de cette activité, l’écrivain Lionel Trouillot précise que le régime sanguinaire des Duvalier, avec sa stratégie d’exiler ses opposants, a laissé “un vide intellectuel, de pensée critique et d’intelligence sociale dans le pays.” L’exil sous le règne des duvalier a déconstruit ce que le professeur Trouillot appelle “l’indivudualité” chez l’haïtien. Ainsi, il faut déduvalieriser le pays, c’est-à-dire, rompre avec ce système corrompu et illégal pour doter le pays de nouvelle base idéologique, renforcer le sens de l’engagement des jeunes afin de contrecarrer tout projet de retour de la dictature dans le pays.

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