
(TripFoumi Enfo) – Tête en bas, Haïti. Jour et nuit et à tous les endroits, la mort nous guette comme compagne de route. L’insécurité, voilà la langue dans laquelle elle s’exprime le mieux. La mort, ah, ça enveloppe tout un pays !
Alerte rouge. On tue quelque part sur la terre. La vie y vaut trois fois rien. En Haïti, on assassine par envie, envie de se saouler du sang, envie de faire taire toute parole subversive, envie de s’accrocher à un pouvoir qui n’en est pas un et envie de le prendre aussi.
Un avocat avait été assassiné avant hier. Un agronome, hier. Un journaliste, aujourd’hui. Demain, qui est-ce ? Peut-être toi. Peut-être moi. Commerçant, ouvrier, artisan, professeur, personne n’est à l’abri d’une balle en Haïti.
Massacre après massacre : silence radio des autorités. Des gens tués, des maisons incendiées. Peuple décapitalisé, donc peuple aux abois. On s’embarque dans la voie de la mort sans même penser à la quitter.
Deux siècles d’histoire. Deux siècles de crime. Deux siècles de luttes acharnées pour le pouvoir. Hier, c’était lui. Aujourd’ui, un autre et ainsi de suite…