(TripFoumi Enfo) – Ce n’est pas le “tout est sous contrôle” du PM a.i, Claude Joseph, qui a maintenu la population dans son indifférence après l’assassinat de Jovenel Moïse. Il y a forcément quelques choses de plus profondes.
Jovenel Moïse, 58e Président d’Haïti, est assassiné en la résidence présidentielle le 7 juillet dernier. Après un calme provenant d’une peur bleue qui envahit les rues de Port-au-Prince, tout retourne comme avant.
Il a fallu plus d’une semaine après cet assassinat pour assister à des mouvements de protestation organisés simultanément dans le département du Nord-ouest et du Nord-est du pays. Les manifestants se sont vêtus en blanc et ont scandé JUSTICE pour l’élu du PHTK.
S’il est vrai que les gens se sentent bouleversés par la façon dont le Président (de facto) a pu trouver la mort, il est évident que cela ne les rend pas en colère pour autant. Deux jours après le crime, les marchés continuaient à fonctionner, l’administration publique également.
Jovenel Moïse est parti, et laisse derrière lui l’expression d’une indifférence qui frappe à l’œil. Y a-t-il un manque de fierté du côté de ses sympathisants, ou est-ce vraiment une question d’insuffisance grave de légitimité ? On peut se demander également s’il a été trop détesté par la population, jusqu’à vouloir sa mort… quoique différemment.