Le puissant criminel “Kòlèg” et son adjoint tués, et si la police en profitait pour regagner la confiance de la population ?
(TripFoumi Enfo) – Un des plus dangereux chefs de gang de la Croix-des-Bouquets a été tué par la police, le mercredi 3 août. Il s’agit de “Kòlèg” ainsi connu, qui opérait dans la localité de Guédon. Son adjoint, dont le nom n’est pas révélé par la PNH, a été, lui aussi, mortellement blessé le même jours au cours de cette même opération. La nouvelle n’a pas tardé à envahir les réseaux sociaux. Les réactions y relatives ? Un ouf de soulagement dans les rangs de la population civile, peut-on constater.
Après ce grand coup de filet, l’institution policière a reçu des tonnes de compliments de la part des internautes haïtiens, alors que, avant cela, et pendant longtemps, elle a été ouvertement critiquée à cause de la passivité dont elle faisait montre face aux exactions des bandits armés sur le territoire national. Un des chars blindés de la PNH, baptisé “Ti Magalie”, a été posté par des utilisateurs de Facebook sur leur mur, car, de leur avis, c’est l’engin grâce auquel les Forces de l’ordre sont arrivées à neutraliser Kòlèg et son bras droit.
Le jeudi 4 août, toujours dans la commune de la Croix-des-Bouquets, six otages, dont un ressortissant français, ont été récupérés par des policiers. Le lendemain, dans la commune de Gros-Morne, dans le fief du groupe armé dénommé “Kokorat sans ras”, 9 présumés bandits ont été tués, 13 autres blessés et 30 otages libérés par la police. Encore une nouvelle bien reçue par la population civile, la véritable proie des criminels lourdement armés.
Rappel. Le 12 mars 2021, au moins 4 policiers ont été tués à Village-de-Dieu et leurs cadavres déshonorés par le gang d’Izo. Si le char saisi par les criminels lors de cette opération qui a tourné au vinaigre a été récupéré contre une rançon versée par le haut commandement, toutefois les corps des victimes sont restés entre les mains des voyous, voilà un an déjà. Cette situation avait fracturé la confiance qu’a eue des membres de la population en l’institution policière.
À Croix-des-Bouquets, des bandits armés se sont affrontés en mai dernier. La police a dû intervenir pour faire revenir le calme. Des arrestations ont eu lieu. Amputés de plusieurs membres, tués ou arrêtés, ces groupes armés deviennent limités dans leur capacité à terroriser. Le 24 juillet dernier, l’inspecteur de police, Réginald Laleau, a été tué à l’intérieur d’une église dans cette municipalité et son cadavre exhibé par les malfrats, dont le chef des “400 Mawozo”, Lanmò san jou.
Une vidéo de la scène avait circulé sur les réseaux sociaux, ce qui avait suscité colère et indignation chez la population qui, de ce fait, avait exigé une réponse rapide des policiers. Près de deux semaines après, des agents de l’Unité Départementale de Maintien d’Ordre ont mis le criminel Kòlèg ainsi que son adjoint dans une sommeil de plomb pour ne jamais se réveiller. Et si la police en profitait pour regagner la confiance des membres de la population ? D’autres opérations de pareille envergure sont attendues !