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NIF inexistant ou le même pour plusieurs policiers, l’ULCC relève des traces de corruption dans le dossier des cartes de débit de la PNH

(TripFoumi Enfo) – L’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) a présenté le résumé de rapports d’enquête réalisés après avoir reçu plusieurs plaintes. En ce qui a trait à la Police Nationale d’Haïti (PNH), son travail s’est plutôt porté sur le dossier des cartes de débit des policiers. Selon les données obtenus, l’institution découvre des cas de détournement de fonds où des policiers et/ou employés civils ont le même Numéro d’Immatriculation Fiscale (NIF). Dans d’autres cas, le NIF a été inexistant ou incomplet.

D’après l’ULCC, les documents obtenus prouvent qu’au début, chaque bénéficiaire recevait 5 000 gourdes. Après des mouvements en février 2020, le montant allait être fixé à 10 000 gourdes et présentement, il est passé à 15 000 gourdes pour les policiers et 10 000 pour les employés civils.

Pourtant, après avoir analysé la liste des bénéficiaires fournie par la Banque Nationale de Crédit (BNC) pour la période allant de décembre 2020 à février 2021, l’ULCC dit constater une grande défaillance dans le système de gestion des ressources humaines de la PNH. Pour s’expliquer, elle précise avoir trouvé que des policiers et/ou employés civils ont parfois le même NIF et dans d’autre cas, le NIF est soit incomplet, soit inexistant.

Également, l’institution rapporte que des policiers révoqués, retraités ou mis en disponibilité continuent de bénéficier des nouveaux montants en raison de la lenteur de la Direction générale de la Police à traiter leurs dossiers. De décembre 2020 à février 2021, cela a occasionné un manque à gagner de dix-huit millions deux cent quarante mille gourdes (18 240 000 G).

Toujours d’après le résultat fourni par l’ULCC, M. Léon Charles, durant son passage à la tête de la Police, a commis une faute de gestion en octroyant des avantages injustifiés à des policiers et membres du personnel administratif. Pour cela, l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) souligne que la responsabilité de M. Léon Charles, en tant qu’ordonnateur, doit être engagée par la Cour Supérieur des Comptes et du Contencieux Administratif (CSC/CA).

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