La commune de Carrefour connaît depuis un certain temps une flambée de violence. Le mardi 30 mai, des affrontements entre bandits armés et policiers ont éclaté. Au moins trois personnes, dont un agent de la PNH, ont été tuées au cours des échanges de tirs. La population carrefouroise, prise de panique, ne sait à quel saint se vouer.
La situation se complique pour les habitants de Carrefour, commune située à l’entrée Sud de Port-au-Prince. Des tirs nourris sont entendus depuis ce mardi. La circulation, le commerce et les activités scolaires fonctionnent au ralenti dans plusieurs zones de cette municipalité.
Cette nouvelle scène de violence serait l’œuvre des soldats du caïd de “Ti bwa”, Krisla, et des policiers réunis au sein d’une structure controversée dénommée “Karavàn”, dirigée par le prénommé Grégory. Les balles continuent de chanter ce mercredi, ce qui fait augmenter la pression chez les résidents et tout autre usager.
Le gouvernement, dirigé par le Premier ministre Ariel Henry, fait montre d’un véritable laxisme face aux autres endroits du pays contrôlés par des bandits armés, comme l’a avoué la ministre de la justice et de la sécurité publique, Emmelie Prophète, en déclarant qu’il existe des territoires perdus.
Aujourd’hui encore, ce peuple qui a conquis son indépendance au prix du sang, tarde, plus de 200 ans après ses prouesses, à trouver de véritables repères pour se hisser devant la face du monde comme un pays fort. À quand une prise de conscience et des actions collectives pour aller à la rencontre des idéaux de la révolution de 1804 ?
