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Haïti-Accord : la délégation de la CARICOM « déçue » de l’inaction du Premier ministre Ariel Henry

Le Premier ministre de Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Ralph Gonsalves, a déclaré ce vendredi 8 septembre que la Communauté des Caraïbes (CARICOM) est “déçue” par l’inaction du Premier ministre d’Haïti, Ariel Henry, pour former un gouvernement plus large et mettre en œuvre des mesures pour trouver une solution à la situation sociopolitique du pays, selon un article du journal dominicain Listin Diario.

“Il nous semble que des mesures plus importantes sont nécessaires de la part du gouvernement haïtien qui avait accepté certaines décisions prises lors du sommet de la CARICOM à Trinité-et-Tobago en juillet”, a déclaré Gonsalves, deux jours après une réunion virtuelle entre les dirigeants de la CARICOM et Ariel Henry.

Gonsalves a souligné, selon les propos relayés par Listin Diario, qu’il est “absolument nécessaire qu’Haïti établisse un gouvernement qui représente plus largement la majorité des parties prenantes haïtiennes”.

En ce qui concerne la crise que traverse Haïti, Gonsalves a averti qu’ “il y a maintenant environ 162 gangs fortement armés avec 9 000 membres, qui contrôlent jusqu’à 80 % de la capitale, Port-au-Prince”.

“Il n’y a pas de Parlement, il y a des dizaines d’organisations politiques et des milliers de groupements de la société civile et nous essayons de voir si nous pouvons obtenir un consensus pour qu’un gouvernement d’unité nationale puisse être formé”, a souligné Gonsalves.

Le pays est de plus en plus polarisé. Les blocs opposés ne veulent pas se mettre sur la même table pour négocier. Malgré tout, la délégation de la CARICOM estime que la solution doit être haïtienne. « Quelle que soit la solution, elle doit être dirigée par Haïti, conçue par Haïti avec le soutien de la communauté internationale et régionale”, a conclu Gonsalves.

Le 29 juillet dernier, le Kenya a annoncé qu’il envisage de déployer 1 000 policiers en Haïti pour aider à rétablir la paix et la sécurité dans un pays miné par les cas de violences et d’exactions des gangs.

Les gouvernements des Bahamas et de la Jamaïque ont annoncé début août qu’ils rejoindraient une force multinationale en Haïti, dirigée par le Kenya, pour aider à rétablir la sécurité.

Entre temps, les gangs prennent de plus en plus de pouvoir en Haïti et contrôlent la majeure partie de Port-au-Prince et de ses environs, semant la terreur par des vols, des meurtres, des viols et des incendies criminels.

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