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Bassirou Diomaye Faye prête serment et devient le cinquième président du Sénégal

Bassirou Diomaye Faye, le panafricaniste « de gauche », jamais élu auparavant, a prêté serment ce mardi 2 avril 2024. En succédant à Macky Sall, chef de l’État de 2012 à 2024, le nouvel élu de 44 ans est devenu le cinquième président du Sénégal depuis l’indépendance en 1960.

« Devant Dieu et devant la Nation sénégalaise, je jure de remplir fidèlement la charge de président de la République du Sénégal, d’observer comme de faire observer scrupuleusement les dispositions de la Constitution et des lois », a déclaré Diomaye Faye en présence de plusieurs centaines de Sénégalais et huit chefs d’États africains au Centre des expositions de la ville nouvelle de Diamniadio, près de Dakar.

Le discours du nouveau président sénégalais dans lequel il a promis un changement systémique à la tête de son pays et plus de souveraineté, était prononcé sous un tonnerre d’applaudissements.

Élu pour un mandat de cinq ans et sur la promesse de rupture avec le système en place, le plus jeune président sénégalais a été investi ce mardi après une ascension éclair. Il va avoir du pain sur la planche en raison des défis aussi énormes que les espoirs placés en lui.

Surnommé « Diomaye » (« l’honorable » en sérère), M. Faye est musulman pratiquant. Alors qu’il s’est marié à deux femmes, les deux premières dames étaient bel et bien présentes à son investiture. Père de quatre enfants, le quadragénaire est le premier président sénégalais polygame. L’homme au visage juvénile incarne une nouvelle génération de jeunes politiciens.

Issu d’un milieu modeste et éduqué, M. Faye a pu remporter la présidentielle dès le premier tour avec 54,28 % des voix grâce à ses promesses de rupture, son apparente humilité sans oublier l’onction d’Ousmane Sonko.

Se disant panafricaniste « de gauche », Diomaye Faye est un grand admirateur du héros sud-africain de la lutte anti-apartheid Nelson Mandela et l’ancien président américain Barack Obama. Le jeune chef d’État prône le rééquilibrage des partenariats internationaux.

Le président de 44 ans était un haut fonctionnaire de l’administration des impôts. En gravissant les échelons dans l’ombre de M. Sonko, il a pu arriver à la magistrature suprême au Sénégal. Dans la foulée de son élection, il avait évoqué ses chantiers prioritaires qui sont : « baisse du coût de la vie », « lutte contre la corruption » et « réconciliation nationale ».

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