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RD : l’immigration rejette les accusations d’Amnesty International sur les politiques d’immigration racistes

Après qu’Amnesty International avait accusé la République dominicaine d’avoir mené des politiques d’immigration racistes, l’immigration a réagi en rejetant ces accusations. Ainsi, le Directeur général de l’Immigration, Venancio Alcántara, a qualifié d’« abusif » ce que l’instance concernée avait déclaré. Cette information a été révélée à travers un communiqué publié très tôt dans la matinée du jeudi 4 avril 2024.

Langaj

Amnesty International avait dénoncé mardi dernier des violations dans les expulsions effectuées sur des étrangers (Haïtiens) en situation irrégulière à Santo Domingo. La République voisine, en réponse, a choisi de rejeter ces accusations.

En mars dernier, l’Organisation des Nations Unies avait demandé aux autorités dominicaines de stopper les expulsions forcées des étrangers, particulièrement les Haïtiens, mais, les autorités dominicaines ne l’entendaient pas de cette manière, prétendant être les seules à être réellement préoccupées par l’aggravation de la crise haïtienne.

Le DG de l’Immigration a assuré que les processus d’interdiction sont menés conformément aux dispositions de la loi 275-04. Ce qui implique, selon lui, que les déportations ont été effectuées dans le respect des droits de l’homme et conformément aux normes internationales dont sa République est signataire. Ces déclarations ne se distinguent pas de celles de la Direction générale des migrations. Dans son communiqué, la DGM indique que ces accusations sont inconsidérées. Elle nie le fait que les étrangers transférés vers leur pays d’origine soient maltraités.

« La République Dominicaine a démontré par des actions qu’elle est la plus intéressée à ce qu’Haïti sorte de sa crise, même le Président Luis Abinader a pris des mesures énergiques et concrètes en demandant à la communauté internationale d’assumer d’urgence la solution à l’instabilité dans le pays voisin, pays qui génère la violence que l’on connaît actuellement », a-t-elle écrit dans le communiqué, en précisant un peu plus loin que l’immigration se poursuivrait avec l’expulsion et le rapatriement des étrangers en situation irrégulière.

« Le DGM rejette tout type d’ingérence dans la politique nationale d’immigration et aucune institution étrangère n’interfère dans les actions de l’État conformément à ce qui est établi par la Constitution, les lois dominicaines et les conventions internationales », a-t-elle poursuivi.

Langaj

La République Dominicaine et ses déportations

Au premier trimestre de l’année 2024, 28.318 étrangers ont été rapatriés par la DGM vers leur pays d’origine. Ces déportations concernent ceux en position irrégulière ou de provenance pour non-respect des dispositions de la loi 285-04, pour avoir été requis par différents pays et pour d’autres raisons.

Jusqu’à la rédaction de cet article, la DGM a déjà redirigé 45.640 étrangers et 60.453 sont rentrés volontairement. Ce qui donne en moyenne environ 106.093 y compris les rapatriés, les expulsés et ceux qui ont décidé de partir de janvier à avril. Parmi ces déportés, on trouve sept Américains, trois Colombiens, un Cubain, un Vénézuélien, un Néerlandais, un Italien et les autres sont des Haïtiens. Il est à souligner qu’en janvier dernier, au moins 10.803 Haïtiens ont été transférés, en février 8.579 et en mars 8.936.

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