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Ariel Henry ne veut pas amorcer la crise

(TripFoumi Enfo) Nommé par Jovenel Moïse avant son assassinat le 7 juillet dernier, Ariel Henry reçoit le support du Core Group, structure regroupant six pays qui se disent amis d’Haïti, qui lui demande de former son cabinet ministériel.

Alors que des partis politiques et des organisations de la société civile sont en pourparlers afin de trouver une entente sur une proposition définitive, quasi-unanime, témoignant la tendance, Ariel Henry fait plus de pas que l’exigence de l’heure et forme son cabinet sans le reflet d’un souci pour la quête de légitimité.

Si on pourrait comprendre que le maintien de Claude Joseph au ministère des affaires étrangères peut venir d’une entente entre ces deux docteurs, on ne sait pas pourquoi continuer avec RockFeller Vincent au ministère de la Justice, lequel s’érigeait en anti-manifestant, profitant de chaque occasion qui lui est présentée pour exhiber son incompétence.

Nous avons une liste remplie de personnes non connues par la population. Ces gens sont, pour la plupart, des citoyens qui ne sauront pas s’élever à la hauteur de la crise parce qu’ils ne sont pas vraiment des expérimentés. Leur nom ne résonne pas comme chef d’État. Ce sera, pour beaucoup, un premier mettre-la-main, dans un contexte aussi risqué et rempli d’enjeux.

C’est l’occasion de refaire la nation qui glisse des mains de Ariel Henry. Il a trouvé un libre champ et a décidé de choisir la voie du chaos, au lieu de penser consensus pour aider à sortir de l’impasse.

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