Politique

Fanmi Lavalas s’oppose à une intervention militaire en Haïti

(TripFoumi Enfo) – Intervenant, ce vendredi 14 octobre, à l’émission “Panel Magik” sur la radio Magik 9, le porte-parole de Fanmi Lavalas, Jodson Dirogène, s’est insurgé contre la décision du gouvernement haïtien de faire appel au déploiement d’une force militaire étrangère en Haïti. Questionné sur la présence d’une force militaire au moment du règne de Jean Bertrand Aristide, “le président n’avait jamais sollicité de force militaire étrangère », a-t-il répondu.

Pour le porte-parole du parti politique Fanmi Lavalas, les missions étrangères en Haïti n’ont apporté rien de bon pour le pays, sinon qu’affaiblir les forces répressives locales et plonger les institutions étatiques dans un état de délabrement. “Il faut que le peuple arrive à comprendre que les forces étrangères ne vont rien apporter pour lui. C’est à lui de prendre son destin en main”, a déclaré Jodson Durogène.

« Ce que nous vivons dans le pays, la communauté internationale en est responsable », a lancé Durogène qui indique que la communauté internationale l’a même reconnu.

En décembre 1990, pour la première fois, une mission d’observation des Nations-Unies ont apporté son soutien à un processus électoral en dehors des cadres classiques de la décolonisation ou du règlement de conflit. Aristide, après les joutes électorales, a pris le pouvoir avant de prendre l’exil après un coup d’État, un an après.

Quatre ans après, soit le 19 septembre 1994, les États-Unis avec l’aval du conseil de sécurité des Nations-Unies ont lancé une opération baptisée “restaurer la démocratie”. 16 000 soldats ont foulé le sol dans l’optique de faciliter le retour de Jean Bertrand Aristide.

Un véritable retournement de situation, selon plus d’un, en raison de la posture affichée par Fanmi Lavalas en 2022, se prononçant contre l’intervention d’une force étrangère.

Questionné sur ce fait, le porte-parole Durogène, en panne de réponse, a rétorqué en disant qu’Aristide n’avait jamais sollicité de force militaire étrangère en Haïti. Durogène impute la responsabilité à Raul Cédras, un des hommes forts du gouvernement à l’époque.

L’on n’arrive toujours pas à comprendre ce volte-face. Est-ce pour exprimer une opposition claire à Ariel Henry ?

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