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L’UNICEF et l’UNESCO exigent la réouverture des écoles en Haïti

Le Fond des Nations-Unies pour l’Enfance (UNICEF) et l’Organisation des Nations-Unies pour l’Education, la Science et la Culture ( UNESCO), ont exigé, dans une déclaration commune, le 20 novembre 2019, la réouverture des écoles en Haïti.

Ce document dont une copie est parvenue à la rédaction de TripFoumi Enfo, interpelle les acteurs sur l’urgente nécessité de se conformer au respect du droit des enfants à l’éducation utilisé comme instrument politique dans la lutte pour le pouvoir en Haïti.

Le communiqué:

«A l’occasion du 20 novembre, Journée mondiale de l’enfance qui marque également le 30e anniversaire de la Convention relative aux droits de l’enfant (CDE), l’UNICEF et l’UNESCO exhortent les institutions étatiques ainsi que tous les acteurs politiques, sociaux et économiques à travailler ensemble pour permettre la reprise immédiate des activités normales de toutes les écoles publiques et privées en Haïti, pour la continuité de l’éducation de tous les enfants.

Depuis le début du mois de septembre, les troubles politiques, les blocages de route et la montée de la violence en Haïti, ont réduit considérablement l’accès aux services sociaux de base, notamment les écoles et les universités. Selon le Ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle (MENFP), 70% des écoles du pays sont fermées, ce qui signifie que plus de trois millions d’enfants n’ont pas pu commencer ou poursuivre leur éducation. 50 jours de cours sur un total de 189 jours prévus ont déjà été perdus, créant ainsi un déficit énorme d’apprentissage pour les élèves et les étudiants. Un plan de rattrapage doit être proposé aux écoles pour récupérer 250 heures de cours perdues, sur les 945 que compte l’année scolaire.

Selon l’article 28 de la Convention relative aux droits de l’enfant, chaque enfant a droit à une éducation primaire gratuite, et un accès à l’éducation secondaire et supérieure. Le droit à l’éducation est fondamental et doit rester inviolable même en temps d’instabilité. L’école, les écoliers, l’université, les enseignants et les parents doivent en tout temps être protégés afin que l’éducation des enfants continue.

L’éducation est un droit qui ouvre la voie à l’exercice d’autres droits et c’est l’un des outils les plus puissants qui permet aux enfants et aux adultes exclus et marginalisés sur le plan social et économique de s’affranchir de la pauvreté et de participer pleinement à la société. Si tous les adultes achevaient leur cycle d’études secondaires, le nombre de personnes touchées par la pauvreté dans le monde pourrait être divisé par deux, voire plus.

Les millions d’enfants déscolarisés pendant la crise viennent s’ajouter au nombre déjà élevé de 500.000 enfants âgés de 5 à 18 ans en dehors du système scolaire. Quand ils ne sont pas à l’école, les enfants sont exposés à la violence et risquent de développer des troubles psychologiques. L’école a le mérite d’offrir un environnement protecteur aux enfants, surtout ceux issus des milieux défavorisés qui sont les plus vulnérables.»

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