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Démission du Président, condition sine qua non pour la reprise des activités scolaires

Des responsables de syndicats, professeurs et élèves ont déferlé dans certaines regions du pays ce lundi 21 octobre 2019 pour éxiger le départ du Président de la République, Jovenel Moïse qui, selon eux, constitue le seul obstacle à la reprise des activités scolaires. En effet, Port-au-Prince, Saint-Marc, les Cayes, Jérémie ont été entre autres les régions qui ont répondu présent à cette journée de mobilisation.

Dans la capitale, la marche a démarré devant le lycée du Cent-cinquantenaire avec des centaines de participants suite après une simulation de journée de classe faite par les élèves en tenue d’uniforme et sac au dos. Ils ont récité des leçons relatives à l’obligation de l’État à ces citoyens: ” l’État doit garantir à tous les citoyens, le droit à la vie, à la santé, à l’éducation et à l’alimentation”.

Les protestataires présents dans cette marche ont lancé toute sorte de propos à l’égard du Président de la République. Selon Richard Ferdy, le coordonnateur adjoint de l’Association Nationale des Normaliens Indépendants d’Haïti (ANNIH), Jovenel Moïse doit remettre sa démission pour débloquer la situation. Il est le seul obstacle à la reprise des activités scolaires, poursuit-il.

Pour Josué Merilien, le responsable de l’Union National des Normaliens Haïtiens ( UNNOH), seul le chambardement de ce système peut permettre aux élèves haïtiens d’avoir une éducation de qualité. Avec Jovenel Moïse au pouvoir, les élèves ne pourront pas retourner en salle de classe, conclut-il.

Quant à la responsable de la Confédération Nationale d’Educateurs d’Haïti (CNEH), Magalie Georges, l’attitude du Président montre clairement son manque d’intérêt à la réouverture des classes, surtout lorsqu’on tient compte de sa dernière intervention.

Les élèves et les enseignants qui ont foulé le macadam aujourd’hui ont reproché le Président de son incapacité à garantir la réouverture des classes, fermées depuis plus d’un mois.

Ils ont marché dans les rues de Delmas et de Port-au-Prince, sous les aguets vigilants de quelques agents de la police administrative. À Saint-Marc, c’est aussi le même refrain qui a été entendu des lèvres et des protestataires qui chantent l’assurance que les activités scolaires ne pourront pas reprendre avec ce Chef de l’État.

Se disant comprendre l’aveu d’incapacité du garant de la bonne marche des institutions, conformément aux dispositions constitutionnelles, la requête de ces élèves n’est pas passée par milles courbes pour miser sur le départ du Président de la République.

Ce mardi 22 Octobre, ce sont les religieux catholiques qui marcheront silencieusement en guise d’expression de désaccord par rapport à ce chemin piteux qu’adopte ce pays où tout devient noir et lugubre.

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