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Haïti, lorsque le plaisir occupe plus de place que le bien-être

Depuis des semaines, des voix s’élèvent contre l’organisation du carnaval de cette année. Étudiants, militants politiques, simples citoyens ou policiers font tous partie du lot des plaignants. Leur véritable motif, réclamer de meilleures conditions de vie émaillées de sécurité, soins sanitaires, pouvoir d’achat, entre autres. Malgré tout, l’État central, à travers le comité organisateur, tient mordicus à l’organisation du carnaval dans diverses villes du pays, sans tenir compte de ces revendications.

Au départ, le mouvement des étudiants qui ont écrasé des stands au Champ-de-Mars. Tout ça, pour dire non aux actes de kidnapping et aussi, demander aux autorités de prendre leurs responsabilités. Ensuite, des policers ont incendié les stands. Toujours les mêmes revendications suivies de la défense de leur droit de créer un syndicat. Mais, aucune réponse concrète relative aux demandes.

Haïti, lorsque le plaisir occupe plus de place que le bien-être

Dans l’ombre de ces mouvements, les conditions de vie continuent de dégénérer. Plus d’électricité. Le kidnapping poursuit son chemin. Personne n’est exempt. D’ailleurs, à Kenscoff un enfant avait été enlevé à l’intérieur même de son domicile. Des étudiantes et cinq jeunes de l’église avaient été kidnappés et même un ancien député a aussi été enlevé. À l’hôpital général, des médias locaux rapportent qu’un étudiant de l’UEH, victime d’un accident de la route a passé de vie à trépas faute de soins, au moins 15 enfants ont péri calcinés dans un orphelinat, les dirigeants ne disent absolument rien. C’est après le drame, les responsables de Bien-être social osent dire que cet orphelinat n’avait pas une autorisation de fonctionnement.

Le président de la République est-il au courant de ces cas? Et le premier ministre? Où sont passés les différents ministères? Et le haut commandement de la PNH? Y’a-t-il un directeur à la tête de l’Ed’H? Qui dirige quoi?

Haïti, lorsque le plaisir occupe plus de place que le bien-être

Dans la foulée, Jovenel Moïse visite le Cap-Haïtien en pleine préparation de son carnaval. Hinche, Gonaïves, St-Marc, parmi d’autres, font partie des villes qui comptent organiser cette fête de déboire, sous le regard aveugle de la chèreté de la vie, l’insécurité, l’insalubrité, l’anarchie et tous les maux qui en découlent. Faut-il danser pendant qu’on a faim, on est malade, exposé à toutes sortes de danger?Que faire? A quel saint se vouer?

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