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27 juin, chronique d’une guerre civile annoncée

(TripFoumi Enfo)-Jovenel Moïse, en proie à un déficit de légitimité, est plus que déterminé à imposer une nouvelle Constitution au pays. Pourtant, bon nombre d’Haïtiens tant ici qu’ailleurs se montrent hostiles au projet de “Nèg bannann nan”.

Ce n’est pas seulement une bataille d’idées qui se joue actuellement autour du changement de la Constitution. Les acteurs, pour et contre, s’apprêtent également à faire couler du sang.

Ceux qui s’y adhérent semblent compter sur des groupes armés illégaux, membres de la fédération du “G9 an fanmi e alye”, laquelle est dirigée par Jimmy Chérizier connu sous le sobriquet de Barbecue.

Ce dernier, au début du mois de mai, avait même menacé de prendre les armes pour défendre la tenue de ce projet. “Guerre civile ou référendum”, écrivait-il sur sa page facebook.

Les non adhérants, du moins, la plupart d’entre eux, à l’idée de la mise en place d’une nouvelle Constitution par le locataire échu du palais national s’arment déjà de leur machette en vue de faire échouer la démarche du Truvien.

Il y a environ quelques jours, le Président du tiers du Sénat, Joseph Lambert avait menacé, lui aussi, de détruire tous les bureaux du référendum, un projet jugé macabre, dans le département du Sud-Est.

Diriger, c’est prévoir. Un chef d’État, un vrai, doit penser ses actions avant de les poser. Un chef d’État digne de ce nom ne dirige pas pour lui-même, mais pour tout un peuple. Qu’il agisse selon les aspirations de ce dernier, voilà la seule science qui puisse le mettre en repos !

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