(TripFoumi Enfo) – Plongé dans l’impasse politique depuis les élections législatives d’octobre 2021, l’annonce du retrait surprise, ce lundi 29 août, de Moqtada Sadr plonge l’Irak dans une violence tant redoutée. Pas moins de 23 personnes ont été tuées dans des affrontements entre les partisans du leader chiite Moqtada Sadr et les forces de sécurité dans la zone verte à Bagdad.
Malgré un couvre-feu illimité, les violences ont été reprises entre les partisans du leader Chiite Moqtada Sadr à l’armée et les hommes du Hachd al-Chaabi, ex-paramilitaires pro-Iran intégrées aux forces régulières, selon des informations rapportées par l’AFP. Ces violences qui ont repris ce mardi ont fait au moins 23 morts.
En effet, ces troubles sont la conséquence de l’annonce surprise du retrait de Moqtada Sadr qui est un personnage clé et incontournable de la politique irakienne. La nouvelle a occasionné rapidement l’invasion du Palais de la République par des milliers de sympathisans du leader chiite, où siège le Conseil des ministres dans la Zone Verte. Des échanges de tirs ont été rapportés.
La situation était similaire dans d’autres régions ailleurs que Bagdad. Des sadristes ont envahi le siège du gouvernorat à Nassiriya dans le sud du pays et occupé le siège du gouvernorat de Babylone à Hilla, dans le centre.
Craignant une aggravation de la situation, les États-Unis ont appelé au calme. Tandis que la France et l’ONU invitent les protagonistes à la retenue.
Il est important de souligner qu’aux dernières législatives, le parti emmené par Moqtada Sadr était arrivé en premier avec 73 sièges sur 329. Mais, la classe politique n’est pas parvenue à monter un gouvernement. Ce qui allait pousser Sadr à obliger ses députés à démissionner afin, disait-il, de réformer le système et en finir avec la corruption.
