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La PNH pointée du doigt dans l’assassinat d’une manifestante à Delmas

(TripFoumi Enfo) – La population haïtienne a entamé une énième semaine de mobilisation, ce lundi 10 octobre 2022. Pour continuer à exiger la démission du Premier ministre Ariel Henry à cause de son incapacité à diriger le pays et à satisfaire les revendications des masses populaires, plusieurs centaines de milliers de manifestants ont foulé le macadam dans plusieurs villes du pays dont Jacmel, Petit-Goâve, Port-au-Prince, Cap-Haïtien et Delmas. Afin de mater la foule au niveau de la commune de Delmas, des agents de l’ordre ont fait usage de la force. Bilan, une jeune fille a été tuée par balle et d’autres personnes auraient été blessées.

Dans la zone de Delmas 33, certains manifestants, en colère, étaient en train de piller et vandaliser le local logeant l’entreprise privée “Révélation Hôtel”. Intervenant pour reprendre le contrôle de la situation, des agents de la police Nationale d’Haïti ont fait usage de gaz lacrymogènes et de balles réelles contre les protestataires. Au niveau de Delmas 19, une jeune fille, qui serait une manifestante, a été touchée mortellement dans la tête, à un jet de pierre du local de l’Office National d’Assurance Vieillesse (ONA). Des agents du Corps d’Intervention et de Maintien d’Ordre (CIMO) sont pointés du doigt par des manifestants d’être à l’origine de ce crime.

Les mouvements populaires visant à exiger non seulement de meilleures conditions de vie, mais aussi la démission du Premier ministre de facto Ariel Henry, se sont poursuivis un peu partout en Haïti. Dans certains rassemblements de rue, pour ce lundi 10 octobre, certains protestataires arborent un drapeau de la Russie en signe de dénonciation de la politique d’ingérence américaine en Haïti. C’est le cas pour des manifestants petit-Goâviens qui ont parcouru une bonne partie de la cité soulouquoise avec, en main, le drapeau du pays dirigé par Vladimir Poutine.

Depuis le 22 août 2022, la population haïtienne se trouve dans les rues pour réclamer le bien-être collectif en passant par la démission du Neurochirurgien et son équipe au pouvoir. Contrairement au discours mensonger du ministre des Affaires étrangères, Jean Victor Généus, disant devant le Conseil de Sécurité des Nations-Unis, le 26 septembre dernier, que “tout est globalement sous contrôle en Haïti”, rien ne va, rien n’est bien géré par les autorités étatiques, même le carburant n’est pas disponible sur le marché. Soulignons que dans certaines villes du pays, certaines voies de transport sont complètement barricadées.

Malgré la répression des agents de la Police Nationale d’Haïti, les manifestants annoncent la poursuite de leur mouvement. Une “grande” manifestation est déjà annoncée pour le 17 octobre prochain devant le local de l’Ambassade américaine en Haïti, selon le leader du parti politique Pitit Dessalines, l’ancien Sénateur Jean Charles Moïse.

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