société

Une fin d’année en mal de fêtes et de joie pour des Haïtiens!

(TripFoumi Enfo) – À deux pas du nouvel an, donc de la fin de l’année 2022, le bilan est catastrophique voire honteux. De nombreux Haïtiens ont connu des revers au cours de cette année : de tristes événements se sont produits pendant ces 12 mois. Du kidnapping aux assassinats en série en passant par les crises économique et politique, la société haïtienne a projeté, ne serait-ce que par moment, des images apocalyptiques. Considéré comme un moment de fêtes, de joie, de partage et de retrouvailles, le mois de décembre s’est pointé plutôt, pour de nombreuses familles haïtiennes, avec un goût amer.

Circuler en Haïti, notamment à Port-au-Prince, relève de l’héroïsme. On court quoi comme risque ? Celui de se faire faucher par une balle, kidnapper, voler et violer, et ce, à une distance de vol d’oiseau du palais national. Dans ce pays, ce sont les urgences qui nous poussent à mettre les pieds dehors. Arpenter les rues de la capitale pour s’acheter des médicaments. Y traverser des barricades au péril de notre vie, alors que chantent des armes dans certaines artères.

Dans le ventre des 27 700 Km2, bien des gens vivent à la merci du jour. Beaucoup dorment sans manger ni boire et se réveillent dans le même combat pour leur survie. La même danse, le même chant. Dans un premier temps, elle a atteint 30%, l’inflation. Dans un second, à la fin de cette année, elle a touché les 47,2%, selon les données de L’Institut Haïtien de Statistique et d’Informatique (IHSI). La monnaie nationale continue sa grande chute au profit du dollar américain qui s’échange déjà à plus de 150 gourdes. Les prix des produits de première nécessité grimpent.

Le doute plane sur l’avenir. L’accomplissement de soi, ici, s’estompe. Sur qui compter ? On marche seul dans la vallée, et la peur nous accompagne chemin faisant. Le pays n’est ni dirigé ni administré, disait l’ancien bâtonnier des avocats de Port-au-Prince, Monferrier Dorval, assassiné devant le portail de sa maison. Oui, Haïti va telle une barque errante sur un vaste océan. Les élites s’entredéchirent et la laissent périr.

À l’aide ! hèlent des âmes. De ces dernières, certaines se jettent à la mer, sachant nager. D’autres y restent, par contrainte ou par l’envie d’aller jusau’au bout de leur combat. À l’aide ! crient des Haïtiens, rongés par la misère et l’insécurité. Certains prennent la fuite pour d’autres cieux plus cléments. Et la fin d’année n’est pas à la fête pour des Haïtiens qui ne croient peut-être plus au lendemain !

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