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Fermeture de plus de 6 000 écoles au Burkina Faso à cause de l’insécurité

(TripFoumi Enfo) – L’insécurité sévit actuellement au Burkina Faso. Pour le début de l’année 2023, plus de 6 000 établissements scolaires ont déjà fermé leurs portes. Cette situation suscite beaucoup de réactions, notamment celles des organisations internationales, dont l’Unicef.

La crise de sécurité ne cesse de faire rage au Burkina Faso. Rien qu’en 2023, ce problème a touché plus d’un million d’enfants. Plus de 6 000 écoles ont fermé leurs portes seulement pour l’année 2023. La moitié des écoles fermées en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale réunies, se trouve au pays de Thomas Sankara. C’est un problème qu’il faut absolument résoudre le plus vite possible, car le bilan est catastrophique.

Selon un rapport publié par l’Unicef le 21 mars dernier, « Plus d’un million d’enfants au Burkina Faso sont actuellement affectés par les fermetures d’établissements scolaires avec 6 134 institutions académiques fermées en février 2023, soit une augmentation de plus de 40% depuis la fin de l’année scolaire passée ». L’organisation a également publié un bilan chiffré de la situation. Parmi les points mentionnés, l’Unicef a dit, entre autres, que :

  • Les régions de la Boucle du Mouhoun, de l’Est et du Sahel au Burkina Faso sont les plus touchées par les fermetures d’écoles et accueillent chacune entre 1000 et 1200 écoles fermées.
  • Les fermetures d’écoles affectent 1 050 172 élèves ainsi que 31 077 enseignants. Parmi ces enfants, 262 388 ont réintégré une classe formelle.
  • Deux écoles sur huit sont opérationnelles à Pama, avec 6 enseignants titulaires et 6 volontaires pour plus de 1 000 enfants.

Quant à Marine Olivesi, responsable plaidoyer du Conseil norvégien pour les réfugiés, elle pense qu’il faut absolument trouver une réponse à ce problème, notamment en ouvrant des écoles dans des centres de déplacements. « Seulement un quart de ce million d’enfants a réussi à retrouver le chemin de l’école, grâce à des écoles délocalisées ou qui se sont ouvertes dans des lieux de déplacements. Il y a un mécanisme de redéploiement des enseignants qui est déjà en place, mais qu’il faut accélérer. Il faudrait aussi rouvrir ou délocaliser plus de salles de classe dans les centres de déplacements et dédoubler aussi les créneaux scolaires dans les écoles qui sont encore opérationnelles », a-t-elle fait savoir aux médias locaux.

Toujours dans le cadre de ce grand conflit au Burkina Faso, le gouvernement local a signé sans préavis une interdiction à France 24 de continuer à émettre sur leur territoire. Le média français aurait diffusé une interview du chef d’al-Qaïda au Maghreb islamique. Cela n’aurait pas plu aux autorités Burkinabé qui ont vite réagi fermement.

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