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La population haïtienne et son calvaire illimité

La population haïtienne endure tous les désagréments causés par l’insouciance de l’État qui ne marchande pas son calvaire. Son lot quotidien n’est autre que la souffrance, le mépris, le kidnapping, sans oublier qu’elle périt sous les balles assassines des groupes armés. Les violences ne cessent de ruiner les membres de la population. Incapables de réagir devant les violations de leur droit, les citoyens voient partir en fumée les fruits de leurs efforts. Ils fuient leurs habitudes autant que leurs demeures. Leurs maisons incendiées, le retour à la normale pour eux est illusoire. Dans un contexte de crise sans fin, tout s’écroule pour eux.

Durant l’année 2023, l’avenir des Haïtiens s’est quasiment écroulé sous le flux des gangs. Pas un seul jour ne passe sans que ces hors-la-loi n’installent la terreur, conduisant à la perte en vies humaines, la décentralisation locale, entre autres. Malheureusement, les citoyens n’étaient pas préparés à faire face à une telle situation. L’attaque organisée des bandits dans les zones persiste. Le déménagement forcé est, toutefois, le plus pénible, expliquent certains habitants qui ont quitté leurs zones pour sauver leur peau.

“Nous habitons la zone depuis très longtemps, mais c’est la premiere fois que nous nous retrouvons dans une situation pareille. Nous sommes obligés de quitter la zone de peur d’être victimes. Mais partir pour aller où ?”, s’est lamenté un réfugié.

Partout dans le pays, les malfrats sont en mode chasseurs et ils sont sans pitié. Aucune vie n’est épargnée. Vieillard, femme enceinte, nouveau-né, adolescent, pour ne citer que ceux-là, ne semblent avoir aucune importance à leurs yeux. Ils terrifient la population pour mieux asseoir leur domination.

En outre, ce qui a impacté les victimes, c’est de se voir non seulement contraints de tout abandonner, mais aussi de vivre ruinées. Dans le cadre des attaques malveillantes des gangs, plusieurs maisons ont été incendiées. Des familles sont décapitalisées sous le regard goguenard du gouvernement. Et ils sont nombreux à ne savoir comment ils vont pouvoir récupérer un jour tout ce qu’ils ont perdu.

“Ils ont incendié ma maison. J’avais une voiture, on l’a aussi réduite en cendres. Je ne sais à quel saint me vouer, j’ai pratiquement tout perdu. Maintenant, non seulement je dois me faire à l’idée que je n’ai plus de maison, et en même temps, réfléchir à trouver un endroit pour abriter ma famille. Même si je peux trouver un ami pour m’héberger pendant un certain temps, je dois quand-même me débrouiller pour trouver de l’argent pour nous louer une petite maison, alors que pour le moment, trouver de l’argent n’est pas si facile.”

À ce problème s’ajoutent les activités scolaires dont les parents et les enfants devront faire face dans environ une semaine. Après avoir enregistré toutes ces pertes auxquelles personne ne s’attendait, les citoyens pensent que “l’école ne peut pas attendre de Nesmy Manigat” devrait “s’arrêter” par rapport à la situation. Toutefois, répondre à cette préoccupation dans la situation dans laquelle ils se trouvent ne présage rien de sensé. Les besoins passent à la fois par trouver de l’argent pour gérer l’habitation et en trouver pour couvrir les frais scolaires, sans oublier que s’ils parvenaient à retourner dans leurs quartiers, il faudrait essayer de réparer leurs maisons détruites par le feu.

C’est un très lourd fardeau pour la population qui se bat tous les jours pour pouvoir corriger certaines anomalies du gouvernement. Malgré tout, les citoyens tentent de survivre face aux atrocités des bandits. Il faut rappeler que c’est avec une négligence accrue des autorités que le pays va droit dans le mur.

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