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Coup d’État au Gabon, le président Ali Bongo en résidence surveillée et le général Brice Oligui Nguema nommé “président de la Transition”

Les forces armées du Gabon ont mis fin au régime en place ce mercredi 30 août 2023. Le président Ali Bongo Ondimba, fraîchement réélu, est donc placé en résidence surveillée. Les militaires en ont fait l’annonce le même jour. Ils ont destitué le président peu de temps après la confirmation de sa réélection. Le général Brice Oligui Nguema a été nommé “président de la Transition”.

Des militaires putschistes ont mis fin au régime de Bongo ce mercredi après 14 ans de règne. Les militaires ont chassé le président Bongo du pouvoir et l’ont placé en résidence surveillée, entouré de sa famille et de ses médecins. La famille Bongo dirige le pays de l’Afrique centrale depuis 55 ans. Les militaires ont mis fin à cette dynastie et la population a très vite exprimé sa joie et son soutien aux Forces de l’ordre dans les rues.

Quelques heures après le coup d’État, dans un communiqué à la télévision, Gabon 24, les militaires ont nommé le commandant en chef de la Garde républicaine, l’unité d’élite de l’armée du Gabon, le général Brice Oligui Nguema, “président de la transition”.

“Le général Oligui Nguema Brice a été désigné à l’unanimité président du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions, président de la transition”, a fait savoir un officier représentant tous les corps de l’armée gabonaise, selon ledit communiqué. Toutefois, ils n’ont pas précisé la durée de la Transition. Outre l’expulsion de Bongo du pouvoir, les militaires ont également annoncé l’arrestation de l’un de ses fils, Noureddin Bongo Valentin, pour “haute trahison”. Ils auraient prévu aussi une autre vague d’arrestations. Elle viserait six autres hauts responsables du régime, entre autres, le directeur de cabinet de Bongo et son directeur adjoint, des conseillers de la présidence ainsi que les numéros un et deux du tout-puissant Parti Démocratique Gabonais (PDG).

La communauté internationale condamne ledit coup d’État militaire survenu juste après l’annonce officielle de la victoire de Ali Bongo à la présidentielle de samedi avec 64,27% des voix. Cependant, à Libreville, la capitale du pays, une centaine de personnes sur un pont, à pied ou en voiture, ont célébré la victoire du peuple en criant : “C’est la libération !” ou encore “Bongo dehors !”. Le général Brice Oligui Nguema a donc la lourde tâche de retrouver la stabilité politique et sociale au Gabon.

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