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L’insécurité en Haïti, un des héritages de Michel J. Martelly, d’après l’ONU

Haïti souffre. Presque chaque jour, des cas d’enlèvement et d’assassinat par balle sont signalés sur le sol haïtien. Les gangs armés imposent leurs lois. Selon un rapoport d’un groupe d’experts de l’ONU, le Président Michel Joseph Martelly (2011-2016) a utilisé les bandes armées, financées par lui, pour étendre son influence dans les quartiers en vue de la mise en œuvre de son agenda politique.

Grande est la contribution de Michel Martelly à l’insécurité en Haïti. “Le Groupe d’experts a reçu des informations selon lesquelles, pendant son mandat, M. Martelly a financé plusieurs gangs, tels que Base 257, Village de Dieu, Ti Bois et Grand Ravine, notamment en leur fournissant des fonds ou des armes à feu”, lit-on dans le rapport à la page 21.

La Base 257 est la création de Michel Martelly. Ce dernier l’a financée et armée au fil du temps dans le but, selon les experts, d’étouffer dans l’œuf toutes les manifestations contre le pouvoir en 2014. Celui qui se fait appeler “bandit légal” passait régulièrement par des intermédaires, notamment des fondations ou des membres de sa garde rapprochée, pour négocier avec d’autres gangs de la place.

La Base 257 ne s’est pas limitée à mater les mouvements contre le pouvoir, mais aussi s’est mêlée dans d’autres actes répréhensibles tels que le trafic de drogue, le meurtre et le vol. Les chefs de gangs comme Arnel Joseph (tué), Tèt kale (tué), Krisla (actuellement en vie) auraient eu des liaisons avec l’équipe de Michel Martelly.

Le Canada, État membre de l’ONU, en novembre 2022, avait pris des sanctions contre Michel J. Martelly et deux (2) anciens Premiers ministres, à savoir Laurent Lamothe et Jean Henry Céant. Ils sont accusés de corruption et participation dans le financement des gangs armés en Haïti.

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