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Un document confidentiel révèle les exigences pour le déploiement d’une force de l’ONU en Haïti

Le Miami Herald, un journal basé à Miami, en Floride, aux États-Unis, a publié un article relayant certaines informations que contient un document confidentiel de l’ONU sur les réflexions concernant le déploiement de troupes étrangères en Haïti, le mercredi 5 juillet 2023.

Le journal a rapporté l’existence d’un dossier sur la présence militaire étrangère à Port-au-Prince. Ce dossier a été obtenu par le journal et circule dans certains États membres. Selon ledit document, « une force internationale ne doit pas se substituer à la PNH, mais la compléter, et lui fournir des capacités, des armes, des équipements et une expertise spécialisée adéquats. Une coordination et une division du travail élevées entre la force et la PNH seront essentielles », a-t-on lu dans l’article.

Selon le journal, le document de sept pages n’est pas à des fins de planification. Il donne un aperçu de la réflexion au siège de l’ONU où les nations qui pourraient fournir des troupes et des policiers ont cherché à obtenir plus de clarté sur ce à quoi ressemblerait une mission de sécurité en Haïti.

Suite à la résolution adoptée par le Conseil des ministres le jeudi 6 octobre 2022, autorisant le Premier ministre haïtien Dr Ariel Henry à solliciter et à obtenir des partenaires internationaux d’Haïti un support effectif par le déploiement immédiat d’une force militaire à Port-au- Prince, une demande a été effectuée le 9 octobre 2023. Ce, dans le but de faire face à la crise humanitaire, notamment en assurant la libre circulation de l’eau potable, du carburant, de la nourriture et des fournitures médicales.

Selon Miami Herald, depuis le mois dernier, le document, intitulé « Soutien renforcé à la sécurité d’Haïti », circule dans les États membres. Il offre diverses options aux pays à considérer lorsqu’ils évaluent la demande du Secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, du gouvernement haïtien et de l’administration Biden de diriger la mission de sécurité en Haïti.

En outre, dans l’article, il est précisé que Guterres a écrit pour la première fois au Conseil de sécurité le 8 octobre 2022, demandant l’assistance internationale et jusqu’à présent, le Secrétaire général qui, ces derniers jours, a appelé à “une force internationale robuste” pour Haïti, n’a pas encore donné beaucoup de détails sur la manière dont une telle force fonctionnerait ou sur quoi elle se concentrerait. Publiquement, il a seulement déclaré qu’il ne s’agirait pas d’une force d’occupation et qu’il serait composé de personnel armé fourni par une ou plusieurs nations, un pays assurant la direction de la planification, du commandement et des opérations.

Le document, répondant aux questions des pays membres envisageant d’offrir du personnel en uniforme, cherche à définir les paramètres, les règles d’engagement et l’utilisation de la force, dans l’espoir d’inciter davantage de pays à se joindre à nous. En même temps, il est clair qu’Haïti est un terrain difficile et que tout incident “serait sujet à des réactions négatives”. Il reconnaît à la fois la réticence des nations à intervenir ainsi que l’opposition à toute force étrangère entrant en Haïti, a-t-on lu.

L’article s’enchaîne pour dire que dans ce dossier, « plusieurs États membres ont exprimé leur inquiétude quant à la probabilité qu’une telle force ne soit pas chaleureusement accueillie par le public, étant donné la longue histoire d’Haïti avec des troupes étrangères sur son territoire. Les préoccupations incluent le sentiment du public sur la souveraineté et les perceptions de l’occupation.

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