L’attaque perpétrée, samedi 4 novembre, par un commando lourdement armé sur la prison de Conakry pour délivrer l’ancien chef de la junte guinéenne, Moussa Dadis Camara, et trois codétenus, aurait coûté la vie à environ une dizaine de personnes, selon les informations révélées ce lundi 6 novembre par le parquet général.
Parmi les victimes, on trouve quatre membres des forces de sécurité et deux occupants d’une ambulance, probablement des civils, selon un bilan encore provisoire avancé dans un communiqué par le procureur général Yamoussa Conte. Les trois autres morts sont des assaillants présumés.
La prison centrale située dans le cœur de la capitale guinéenne a été attaquée par les membres d’un commando aux premières heures de la journée du samedi 4 novembre 2023. Lors de cette attaque, les membres du commando ont extrait Moussa Dadis Camara et trois autres prisonniers. Tous les quatre sont actuellement jugés pour un massacre commis en 2009 sous la présidence de Moussa Dadis Camara.
L’ancien chef de l’État et deux des trois autres prisonniers ont été repris le même jour. On ne sait toujours pas s’ils s’étaient évadés ou s’ils avaient été emmenés contre leur gré comme le disent leurs avocats. Le quatrième prisonnier, Claude Pivi, figurant également parmi les principaux accusés du procès, est toujours en fuite.
Dans son communiqué, le procureur général a assuré que des poursuites seront lancées à l’encontre de Moussa Dadis Camara et les trois codétenus pour assassinat de membres des forces de sécurité et homicide involontaire.
