Port-au-Prince a mis au monde des étoiles. Quand elles brillent, ce n’est pas pour elles uniquement, mais pour aider les autres à voir leur chemin. Stanley Philippe, né dans le vaste quartier surpeuplé de la capitale haïtienne, Carrefour-Feuilles, un 12 décembre, est ce jeune homme qui se bat pour le respect des droits des enfants, catégorie sociale très importante pour l’avenir du pays. La rédaction de TripFoumi Enfo est allée à sa rencontre pour ses lecteurs et lectrices.
Orphelin de mère et de père de très tôt, Stanley Philippe a effectué ses études primaires à l’institut Mixte de Montaigne et celles du secondaire au Collège des Fleurentin. Après son baccalauréat, il a intégré le Centre de Formation en Communication et en Administration (ISNAC) en 2016 où il a étudié le journalisme. La même année, il est entré à l’Ecole biblique purifiée de la nouvelle alliance (EBPUNA) pour des études théologiques.
Assoiffé des choses de l’esprit, il s’est ensuite dirigé vers la Faculté des Sciences Humaines (FASCH) de l’Université d’État d’Haïti (UEH) en 2019. “Dans un premier moment, je voulais approfondir ma connaissance dans la communication, et, soudainement, je suis tombé amoureux du Travail Social (TS), après avoir suivi le cours d’introduction aux sciences humaines”, explique le vingtenaire.
Son engagement
Le jeune Port-au-Princien se donne pour mission de défendre les droits des enfants. “Je prend plaisir à les aider, surtout ceux qui sont orphelins”, affirme celui qui est membre de “Fondation pou Timoun yo ” (FTY) dans laquelle il tient le rôle de responsable du volet d’éducation. Il dit ne jamais laisser passer inaperçue la date de la journée internationale des droits de l’enfant, soit 20 novembre, qui est, pour lui, très significative.
Depuis plusieurs années, il s’est mis au service des enfants qui ont échoué aux examens d’État et qui veulent plus retourner à l’école. “J’ai dû organiser des cours de rattrapage pour leur permettre de combler leurs lacunes dans l’espoir de franchir certaines barrières de cette société et d’éviter qu’ils tombent dans la délinquance en s’adonnant à des actes répréhensibles, prévient-il.
Ses objectifs
Stanley Philippe espère aller au-delà d’une licence. “Cependant, depuis les attaques répétitives des bandits armés contre mon quartier, je suis frappé par le découragement”, déplore celui qui a été obligé d’abandonner sa résidence face aux assauts des criminels. Positif, Il dit espérer trouver une bouffée d’énergie pour aller jusqu’au bout de ses objectifs.
Par ailleurs, conformément à la cause qu’il défend, celle des enfants, l’étudiant en niveau trois à la FASCH veut construire un orphelinat ou un foyer des enfants. “Pour l’instant, je n’ai pas encore les moyens pour commencer, mais c’est un projet qui me tient à cœur et que je veux réaliser un jour”, déclare Stanley Philippe qui espère avoir la collaboration d’autres jeunes pour la mise en œuvre de ce projet.
