Près de 5.000 personnes ont été tuées en Haïti pour l’année 2023, selon un rapport publié, mardi 24 janvier 2024, par l’Organisation des Nations Unies (ONU). Les homicides ont doublé en 2023 par rapport à 2022, selon ces chiffres.
Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, se dit consterné par rapport à la recrudescence de la violence des gangs armés qui ne cesse de faire des victimes au sein de la population haïtienne. À en croire Guterres, les criminels armés continuent de tuer, kidnapper et de violer les femmes et les jeunes filles. L’ONU déplore que les malfrats ce cessent de commettre ces crimes en toute impunité.
D’après le rapport, il y a une augmentation de 119,4 % des cas de meurtre en 2023 par rapport à 2022, 4.789 victimes ayant été déplorées, dont 465 femmes, 93 garçons et 48 filles, soit un ratio de 40,9 homicides pour 100.000 habitants, contre 2 183 en 2022, soit un ratio estimé à 18,1 homicides pour 100 000 habitants.
Le rapport fait état de 2.700 personnes tuées parmi la population civile, et plus de 1.300 blessées. Par ailleurs 1.600 membres de gangs ont été tués. Le nombre de cas d’enlèvement a également augmenté, passant ainsi de 1.359 en 2022 à 2.490 en 2023, soit une augmentation de 83 %.
Ces données sont révélées dans un climat de sécurité fragile où des policiers continuent de quitter l’institution en quête d’un mieux-être dans d’autres pays, notamment les États-Unis. Une mission multinationale a été approuvée par l’ONU en octobre 2023 en vue d’aider la Police Nationale d’Haïti à contrecarrer les bandits. Le Kenya qui doit prendre le leadership de cette force en se déployant 1.000 de ses policiers, est toujours en attente d’une décision de la Haute cour de Justice de Nairobi qui devrait se prononcer cette semaine sur la question.
