Les médecins sont habitués au sang et aux cadavres. Cela ne les effraie pas. D’ailleurs, Ariel Henry le prouve. Le neurochirurgien reste attaché à son pouvoir malgré les milliers de morts recensés durant sa gouvernance. Le mercredi 7 février 2024, il a fait savoir qu’il doit d’abord résoudre l’insécurité en vue de l’organisation des élections. Insécurité contre laquelle, depuis son arrivée, il n’a jamais lutté.
En bon cynique, Ariel Henry s’est adressé à la nation. Ne se souciant pas des péripéties de la population, il défend son pouvoir et reste accroché à son poste. « La principale mission d’un gouvernement de transition est de créer les conditions favorables à la tenue des élections afin de donner au peuple l’opportunité de choisir ses dirigeants. Un gouvernement de transition ne peut pas remplacer un autre gouvernement de transition », a-t-il dit pour laisser entendre qu’il est encore en poste pour, au moins, un an de plus.
Selon Ariel Henry, son remplaçant doit provenir des élections. Mais pour qu’il y ait élection, il faut résoudre le problème de l’insécurité. Pourtant, depuis son arrivée en 2021, la situation ne cesse de s’aggraver et il n’a jamais rien fait pour aborder ce problème, même un petit peu. Martissant le prouve, Carrefour-Feuilles le confirme et Mariani le consolide. Quand le sang coule à flots, le sanguinaire EN RIT. D’ailleurs, à quoi bon se soucier des milliers d’Haïtiens tués et blessés par balle à longueur de journée lorsque, comme neurochirurgien, on est habitué à manipuler le corps humain ?
Considérant le fait que le Premier ministre n’a jamais rien fait pour résoudre l’insécurité, ce qui devrait ouvrir la voie aux élections, le message du chef suprême est clair : l’insécurité restera telle quelle, il n’y aura pas d’élections, l’équipe restera en fonction. Ariel Henry encore, Ariel en rit toujours. Que le sang continue de couler. Que les gangs continuent de terroriser. Vive le pouvoir ! L’avenir incertain d’Haïti est triste.
